TotalEnergies renforce sa position en Namibie

Le groupe français acquiert une participation majeure dans le colossal gisement de Mopane, tout en concédant une part plus limitée de ses actifs à son partenaire portugais Galp.

TotalEnergies se positionne comme acteur clé du développement pétrolier en Namibie, à travers une série d’accords récemment conclus avec le groupe Galp. Au centre de cette opération figure un échange d’actifs finement négocié entre les deux entreprises énergétiques.

Concrètement, le géant français acquiert une participation opérée de 40% dans la licence PEL83, qui comprend la découverte de Mopane. En contrepartie, son partenaire portugais obtient 10% de PEL56 – renfermant la découverte de Venus – ainsi qu’une part de 9,39% dans PEL91.

La société tricolore s’engage à prendre en charge 50% des coûts d’exploration et d’évaluation liés à Mopane pour le compte de Galp. Ces montants seront ultérieurement compensés par les flux de trésorerie générés par ce dernier.

Ce dispositif vise à faciliter le financement tout en mutualisant les risques liés à l’exploration pétrolière. Alors que la finalisation de l’accord est attendue en 2026, une campagne intensive d’exploration et d’évaluation, incluant le forage de trois puits sur les deux prochaines années, est d’ores et déjà planifiée.

Un échange d’actifs qui redistribue les cartes

Le premier puits est programmé pour 2026, marquant ainsi le début d’une phase cruciale visant à mieux évaluer les ressources disponibles et à faire progresser Mopane vers la phase de développement.

Pour TotalEnergies, l’opération revêt un caractère hautement stratégique. D’une part, l’entreprise consolide son rôle d’opérateur sur les deux plus grandes découvertes pétrolières de Namibie. Situé dans le bassin d’Orange, Mopane figure parmi les découvertes les plus prometteuses du continent, avec des réserves estimées à plus de 10 milliards de barils équivalent pétrole.

Moins volumineuse – environ 5 milliards de barils –  mais tout aussi déterminante, Venus est souvent décrite par les observateurs comme « la découverte qui a changé la donne » pour la Namibie. Le gisement devrait amorcer le premier grand projet en ultra-profonde du pays.

Un pari fort sur l’offshore namibien

Par ailleurs, le choix de TotalEnergies d’éviter un règlement en numéraire immédiat est perçu comme un facteur positif pour sa valorisation, dans un contexte où les majors équilibrent le retour aux actionnaires et les investissements dans de nouveaux gisements.

Le titre du groupe dirigé par Patrick Pouyanné a d’ailleurs légèrement progressé, d’environ 0,6%, tandis que celui de Galp a reculé de plus de 11%, selon Reuters. L’accord représente également une nouvelle illustration du pari du géant français du CAC 40 sur la durabilité de la demande mondiale en hydrocarbures, malgré la transition énergétique en cours.

L’entreprise fait ainsi le choix de miser sur la compétitivité des gisements offshore de haute qualité, appelés à rester essentiels pour couvrir les besoins énergétiques mondiaux au cours des prochaines décennies.


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