Il y a quelques jours, Amazon Web Services (AWS) a ouvert ses premiers data centers sur le continent africain. Ces infrastructures, situées précisément en Afrique du Sud, vont permettre à des millions de personnes de bénéficier des technologies de pointe.
Alors que le coronavirus fait très mal à la plus part des entreprises, Amazon se porte plutôt bien. Pour preuve, son fondateur, Jeff Bezos, s’est enrichi de 5,9 milliards de dollars depuis le début de l’année 2020 et la plateforme a annoncé vouloir recruter 100 000 personnes dans le monde cette année. Autre signe de la bonne santé du site marchand, il vient de rattraper son retard sur son grand rival Microsoft en Afrique. Sa branche la plus dynamique (+37 % de chiffre d’affaires en 2019), Amazon Web Services (AWS), spécialisée dans les services de stockage de données a annoncé en milieu de semaine dernière, la mise en service de plusieurs data centers en Afrique du Sud, notamment dans la région de Cap et Johannesburg.
112 000 emplois potentiels d’ici fin 2022 en Afrique grâce au cloud
AWS Africa possède en tout trois zones de disponibilité dans la région. Entièrement isolées les unes des autres, ces zones de disponibilité permettent aux clients de répartir leurs applications à travers l’infrastructure d’AWS. Ce qui permet de réduire le risque qu’un seul incident ait un impact sur l’ensemble du service cloud. Celui-ci améliorera considérablement la qualité des serveurs de la région. Aussi, des millions de personnes (dont les adeptes de jeux en streaming), d’entreprises et d’associations pourront bénéficier d’une connectivité plus rapide et d’un accès aux technologies de nouvelle génération. En outre, selon une étude de l’International Data Corporation, l’adoption des services cloud dans les entreprises en Afrique doit générer la création de 112 000 emplois d’ici fin 2022.
Amazon a une longue histoire avec l’Afrique du Sud
Si Amazon Web Services a choisi l’Afrique du Sud pour implanter ses premiers data centers, c’est parce que c’est une puissance économique du continent, la deuxième derrière le Nigeria. Mais surtout parce qu’Amazon a une longue histoire avec ce pays. En effet, l’entreprise fondée par Jeff Bezos a créé en 2004 un centre de développement au Cap et ouvert en 2015 un bureau pour Amazon Web Services à Johannesburg. En 2018, Amazon a déployé sa toute première infrastructure en Afrique, en lançant les sites Amazon CloudFront à Johannesburg et au Cap. « Nous avons une longue histoire en Afrique du Sud et nous nous efforçons de soutenir la croissance de la communauté technologique locale depuis plus de 15 ans », rappelle à juste titre Peter DeSantis, vice-président de l’infrastructure globale d’AWS.
La bataille du Cloud aura lieu en Afrique
Jusqu’ici, AWS ne disposait que de quelques serveurs dans des infrastructures ne lui appartenant pas. Tandis que, depuis 2019, son concurrent direct Microsoft Azure possède son propre service de cloud computing sur le continent africain. En lançant ses data centers, AWS met les pendules à l’heure et envoie un message à Microsoft Azure : la bataille du cloud en Afrique ne fait que commencer.
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