Maroc : le patronat annonce un plan de relance de l’économie à 9 milliards d’euros

Une rue de Rabat, au Maroc.

 

La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a proposé cette semaine un plan de relance de l’économie qui nécessitera une enveloppe de 80 milliards à 100 milliards de dirhams (7 milliards à 9 milliards d’euros). Le document de 125 pages recense 25 plans par secteur et plus de 500 propositions de mesures.

Une reprise qui prendra du temps

Cinquième pays d’Afrique le plus touché par le coronavirus après l’Egypte, l’Afrique du Sud, l’Algérie et le Nigéria, le Maroc pense déjà à l’après crise. Cette semaine, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a proposé un plan de relance de l’économie nationale, qui nécessitera une enveloppe 7 milliards à 9 milliards d’euros. « La reprise prendra au moins un an et elle nécessitera une enveloppe de 80 milliards à 100 milliards de dirhams », estime le vice-président de la CGEM, Mehdi Tazi. Selon le dirigeant, cette enveloppe se répartit comme suit : 60 milliards de dirhams sous forme de crédits « Damane Relance », 10 milliards de dirhams en soutien aux entreprises publiques et 10 milliards de dirhams en aides et subventions. Il espère également un fonds d’investissements de 10 à 20 milliards de dirhams pour recapitaliser les entreprises.

Un pack de mesures pour lisser les pertes

Objectif de ce plan de relance : permettre aux entreprises de lisser les pertes et « souffler un peu » tout en disposant des liquidités nécessaires au redémarrage. Dans ce cadre, la CGEM demande un assouplissement, une simplification et une généralisation des mécanismes de garantie mis en place depuis le début de la crise par la Caisse Centrale de garantie (CCG). Par ailleurs, des secteurs comme le BTP, le tourisme et l’artisanat, considérés comme les plus touchés, réclament la mise en place d’un mécanisme de financement à long terme garanti à taux bonifié et conditionné à l’emploi.

La CGEM souhaite un traitement exceptionnel au niveau de la fiscalité

Dans son pack, la CGEM prévoit en outre des mesures d’appui à l’offre et de soutien de la demande. Certaines liées à la fiscalité en particulier locale feront l’objet d’âpres négociations : « Les entreprises en difficulté ne pourront pas payer les taxes locales. Nous demandons un traitement exceptionnel et un accompagnement pour 2021», souligne Abdelmejid Faiz, vice-président de la commission Fiscalité et Douane du patronat.

Pour le moment, le patronat marocain a entamé des discussions avec la CCG pour le déploiement des garanties et étudier la possibilité de les mettre en place. « Les pourparlers se font au niveau du CVE (Comité de Veille Economique), là où les décisions sont prises », explique le président de la CGEM, Chakib Alj.


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