Au Ghana, les acteurs de la filière légumes ont lancé un appel à l’Etat pour la création d’un dispositif de soutien financier au secteur. Cette initiative devrait participer au renforcement de l’industrie et lui permettre d’affronter la concurrence des pays d’Afrique de l’est et du sud, selon les associations horticoles.
Une aide pour répondre à la forte demande intérieure et extérieure
Au Ghana, des représentants de plus de 60 associations de la filière légumes ont plaidé auprès du gouvernement pour la mise en place d’un mécanisme de soutien financier au secteur horticole, rapporte le site Ghanaweb. Ce dispositif de financement vise à renforcer les capacités des acteurs au niveau de la production, du stockage et de la qualité phytosanitaire. Il devrait également booster la transformation et la commercialisation des produits locaux. D’après les associations, l’appui de l’exécutif permettra à l’industrie de répondre à la demande croissante du marché intérieur et surtout de gagner en compétitivité dans la perspective du lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). En effet, avec la libéralisation effective du marché, la filière redoute la forte concurrence des producteurs régionaux, notamment ceux du Kenya et d’Afrique du Sud.
« La seule façon de développer régulièrement nos exportations est de maintenir l’offre »
L’Autorité ghanéenne de promotion des exportations (GEPA) avait déjà pris des mesures pour stimuler la production de légumes afin d’atteindre des rendements élevés, capables de satisfaire la demande d’exportation et l’offre locale. Cette intervention est qualifiée de vitale par la Vegetable Producers and Exporters Association of Ghana (VEPEAG), une organisation nationale créée en 1997 par des agriculteurs et des exportateurs. Elle avait identifié le déficit de production comme une contrainte majeure entravant les gains dans le secteur, avant même l’arrivée de la pandémie de coronavirus qui a perturbé le commerce et les affaires mondiaux. « La seule façon de développer régulièrement nos exportations est de maintenir l’offre. Il est inutile de développer et de promouvoir des produits Made in Ghana et de faire autant de bruit sur ce que nous avons, lorsque les volumes ne sont pas disponibles », a déclaré la présidente du GEPA, le Dr Afua Asabea Asare.
Pour rappel, les exportations de légumes du Ghana génèrent plus de 10 millions de dollars par an. Le principal marché est l’Europe avec des pays comme le Royaume-Uni, la France, les Pays-Bas et l’Allemagne.
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