Après six mois de discussion, le gouvernement guinéen a validé jeudi dernier la convention pour l’exploitation des gisements de fer du mont Simandou par le consortium SMB-Winning. Le montant de ce contrat, qui s’étalera sur 25 ans, s’élève à 14 milliards de dollars.
Le gouvernement redistribue les blocs 1 et 2
Après plus de deux décennies de tractations infructueuses avec les groupes Rio Tinto et Chinalco – toujours cotitulaires des blocs 3 et 4 de Simandou -, ainsi qu’avec BSGR et le brésilien Vale, anciens partenaires pour l’exploitation des blocs 1 et 2, l’exportation du fer guinéen peu enfin débuté. Le gouvernement a adopté, à l’issue du conseil des ministres du 4 juin dernier, la « convention de base » pour l’exploitation des gisements de minerai de fer des blocs 1 et 2 du Mont Simandou par le consortium sino-singapouro-guinéen SMB-Winning. Situé dans le dans le sud, le gisement de minerai de fer du Mont Simandou, qualifié de haute qualité, est le plus grand jamais exploité au monde.
« Le projet d’exploitation qui sera réalisé par le Consortium SMB-Winning aux termes de cette Convention de Base est stratégique et ambitieux pour la République de Guinée. Il consiste dans le développement d’une chaine de production intégrée de minerai de fer, la réalisation des infrastructures ferroviaires et portuaires ainsi que la construction d’une aciérie à terme », a indiqué le ministre des Mines et de la Géologie guinéen. Abdoulaye Magassouba a précisé que cette Convention de Base est de façon globale conforme aux dispositions du Code Minier, à l’exception de quelques dérogations accordées à l’Investisseur, sur la base d’un modèle financier. Cette décision tient compte de la nature intégrée du projet et du volume des investissements que le Consortium SMB-Winning doit réaliser dans le cadre de ce projet.
15,5 milliards de Dollars US pour l’Etat
Les revenus directs de l’Etat sont estimés à 15,5 milliards de Dollars US, tandis que sa participation dans le projet, prévu pour une durée de 25 ans, s’élève à 15% avec une option d’achat de 20% supplémentaire. « L’Etat, dans la réalisation de ce projet, bénéficiera des avantages spécifiques à chaque étape de sa réalisation, notamment en termes d’emplois, d’achats locaux et de revenus », a ajouté le ministre des mines.
Concernant le volet infrastructures, qui fera l’objet d’une Convention Ferroviaire et d’une Convention Portuaire, le Consortium SMB-Winning s’engage à construire un chemin de fer d’une longueur de 679 km reliant la mine à un port en eaux profondes situé à Matakang, sur les côtes guinéennes. Le doublement de la voie ferrée interviendra à partir de 2038, selon Abdoulaye Magassouba.
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