L’excédent commercial dégagé par la France sur les ventes d’armes a atteint le « solde positif record de 8,5 milliards d’euros » en 2019, à annonce lundi le ministère des Armées. Il a ainsi bondi d’un tiers par rapport à l’année précédente.
Le secteur de l’armement français va très bien. En effet, l’excédent commercial dégagé par la France sur les matériels de guerre a atteint le « solde positif record de 8,5 milliards d’euros » en 2019, en hausse d’un tiers par rapport à l’année précédente, a annoncé lundi 15 juin le ministère des Armées. Avec 11,3 milliards d’euros de matériels livrés à l’étranger (+33,7 %) et pour 2,7 milliards importés (+34,1 %), le secteur français de l’armement a été en 2019 « une des principales sources d’atténuation du déficit commercial de la France ». Ce dernier s’est élevé à 58,9 milliards, d’après l’Observatoire économique de la défense dans son bulletin mensuel.
Le secteur de l’armement est précédé par l’industrie aéronautique civile (29,6 milliards d’euros d’excédent commercial), le secteur agroalimentaire (13,2 milliards) et le secteur manufacturier du parfum et cosmétique (12,5 milliards).
Avions et véhicules aériens portent les exportations
Les prises de commandes de l’industrie d’armement tricolore, dévoilées début juin dans un rapport au Parlement, font état d’un retrait de 8,6 % en 2019, à 8,3 milliards d’euros. En termes de livraisons, les « avions et autres véhicules aériens », qui représentant un quart du montant total des exportations avec 2,8 milliards d’euros (+24,4%), ont tiré les exportations vers le haut. Dassault Aviation a notamment livré un nombre record de 26 avions de combat Rafale à l’Inde, l’Egypte et le Qatar.
Les livraisons à l’export de navires de guerre ont baissé
Parallèlement les exportations de « systèmes de propulsion », comme les turboréacteurs ont atteint 2,3 milliards d’euros (+34 %), tandis que les armes et munitions ont rapporté 2,1 milliards (+34,7 %) et les radars et sonars 1,8 milliard (+33,1 %). Les plus fortes progressions concernent les exportations de véhicules blindés (+56,8%, à 1,1 milliard) et les instruments d’optique, de mesure et de contrôle (+47%, à 700 millions). En revanche, les livraisons à l’export de navires de guerre ont baissé de 20,4%, à 128,3 millions d’euros.
Quant aux importations, elles reposent essentiellement sur les « avions et autres matériels aériens », (51% du total, à 1,4 milliard d’euros). La France a notamment acquis des drones supplémentaires Reaper aux Etats-Unis- et des armes et munitions pour 400 millions d’euros.
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