Afrique : les compagnies aériennes s’apprêtent à redécoller

Un avion cargo d'Ethiopian Airlines décollant d'un aéroport.

 

Après trois mois d’arrêt des activités et la fermeture des aéroports, à cause de la pandémie de coronavirus, les compagnies aériennes d’Afrique annoncent leur retour dans le ciel. Mais toutes ne redécolleront pas dans les prochains jours. Certaines doivent encore attendre les mesures gouvernementales et d’autres doivent faire face à d’importantes difficultés économiques.

Depuis le début de la pandémie de coronavirus, les compagnies aériennes africaines sont à l’arrêt et les aéroports déserts. Hormis pour les vols destinés au rapatriement de leurs ressortissants, ainsi que les vols cargos, les États ont demandé aux compagnies de stopper leurs activités. Le mois de juin marque le redémarrage de certaines liaisons aériennes passagers. Mais la reprise s’annonce longue pour d’autres.

Au Maroc, ce jeudi 25 juin, la Royal Air Maroc renoue avec une partie de ses dessertes domestiques (Agadir, Dakhla, Laâyoune, Oujda) depuis son hub de Casablanca, avant Marrakech et Tanger. Même date de reprise pour la low-cost Air Arabia Maroc. En Côte d’Ivoire, Air Côte d’ivoire reprend les vols intérieurs à partir de vendredi 26 juin (Korogho, San Pedro, Bouaké, Man et Odienné). La compagnie envisage un retour à la normale de manière progressive : reprise de 25 % des vols dans un premier temps, puis 50 %, mais sans renoncer à sa stratégie de développement sur le long-courrier.

Air Sénégal accélère sa reprise

Au Sénégal, les liaisons aériennes étaient fermées jusqu’au 31 mai. Air Sénégal a repris le week-end dernier sa liaison vers Ziguinchor, alors que le pays conserve ses frontières fermées jusqu’au 30 juin. Selon nos informations, la compagnie prévoit de relancer les dessertes d’Abidjan (d’abord quatre fois par semaine) et de Praia à la mi-juillet. Elle espère rouvrir début août Conakry, Bamako, Casablanca, Barcelone et Marseille, et, à partir de septembre, Ouagadougou, Niamey, Accra, Lagos.

Quant à Ethiopian Airlines, la première compagnie d’Afrique, elle a suspendu ses vols passagers vers 30 destinations à l’étranger, jusqu’au 31 mars. Cependant, elle maintient une certaine activité de vols avec passagers vers les pays qui n’ont pas fermé leurs frontières. Elle a même su s’adapter à la situation en convertissant certains avions en transport de fret. Une activité actuellement très rentable qui manque de capacité.

Les compagnies sud-africaines dans le dur

Au Kenya, le gouvernement avait suspendu depuis le 25 mars les vols internationaux et les vols domestiques vers et en provenance des zones les plus affectées par le virus (Nairobi et plusieurs comtés de la côte). Kenya Airways a reprogrammé des vols vers Paris, Genève et Bruxelles pour le mois de juillet mais avec des fréquences réduites. En Afrique du Sud, placé en niveau quatre de confinement, la reprise des liaisons aériennes passagers n’est pas pour demain. Le niveau trois le permettra pour les liaisons domestiques et le niveau deux pour les liaisons internationales. Aucune date n’a encore été fixée.

Certaines compagnies européennes tablent sur une réouverture des liaisons vers l’Afrique du Sud en juin. C’est le cas de l’Allemande Lufthansa. Dans un tel contexte, la situation devient difficile pour South African Airways, déjà presqu’en faillite avant la pandémie.  En proie également à d’importantes difficultés économiques, Air Mauritius se relancera le 1er septembre, quand les vols de Rwandair restent suspendus jusqu’à nouvel ordre…Quant à Air Burkina et Camair-Co, qui ont mis leur personnel au chômage technique, une reprise rapide de leurs vols est plus qu’hypothétique.


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