La situation épidémique qui a manifestement échappé à tout contrôle en Inde met les autorités sanitaires africaines en alerte. Une réunion d’urgence est prévue le 8 mai prochain sous l’égide de l’Union africaine à cet effet.
Asphyxiée par l’épidémie de Coronavirus, l’Inde suffoque. Et l’Afrique est de fait prise d’inquiétude. Pas par un rapport de cause à effet, mais par crainte d’une situation sanitaire qui pourrait se révéler hors de contrôle comme c’est actuellement le cas à New Delhi et dans plusieurs autres États indiens. Et pour cause, un nouveau variant du Sars-CoV-2 y sème la terreur depuis quelques semaines. Parti du centre de l’Inde en octobre dernier, ce nouveau variant – le troisième après le sud-africain et le brésilien – porteur d’une double mutation, a essaimé sur tout le territoire de ce pays-continent à plus d’un milliard d’habitants.
Conséquence : le pays se trouve confronté à une explosion des cas graves amplifiée par le caractère ultratransmissible de ce nouveau variant. Dans les hôpitaux et autres centres de santé, c’est la panique et le chaos. Au manque d’oxygène, précieuse ressource pour gérer les formes sévères de la maladie, s’ajoute un déficit criant de lits. L’état des lieux est si critique que le pays enregistre des centaines de milliers de nouvelles contaminations chaque jour. Le record journalier étant actuellement à 400 000.
Peur sur l’Afrique
Cette situation épidémique chaotique en Inde se ressent en Afrique, du moins chez les organisations sanitaires régionales. C’est le cas notamment du Centre de contrôle des maladies (CDC) organe dépendant de l’UA qui, par la voix de son directeur John Nkengasong, attire l’attention des autorités étatiques. Il a notamment mis en garde les pays africains, dans une sortie médiatique le 29 avril dernier, contre un relâchement dans la riposte à la maladie. D’autant plus que, à l’en croire, l’Afrique au regard de son système sanitaire déficient frôlerait l’apocalypse si elle se retrouvait dans le scénario indien.
Une réunion avec les ministres de la Santé africains est prévue le 8 mai prochain sous la supervision de l’UA, afin de faire prendre la mesure du danger aux uns et autres. Si la situation épidémiologique a jusqu’ici globalement épargné le continent, il s’observe depuis plusieurs semaines un laisser-aller dans le respect des gestes barrières. Or, plusieurs pays africains restent sujets à un risque accru du virus, selon une estimation de l’OMS en date du 29 avril.
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