En Angola, la compagnie publique Sodiam a obtenu 20,4 millions de dollars lors de la vente aux enchères de sept diamants de la mine Lulo, auprès de clients internationaux. Son offre d’appel lancé en septembre contenait au total 43 diamants, dont 27 issus de la mine de Catoca et neuf de Luele.
Sodiam, la compagnie publique angolaise de négoce de diamants, a achevé cette semaine la vente des diamants de la mine Lulo, mis récemment aux enchères auprès de clients internationaux. C’est ce qu’indique un communiqué publié par l’opérateur de la mine, l’australien Lucapa Diamond. En effet, celui-ci annonce, avec ses partenaires Endiama E.P. et Rosas & Petalas, que la mise aux enchères de sept diamants exceptionnels a atteint 30,1 millions de dollars australiens. Soit 20,4 millions de dollars américains.
Le plus gros diamant trouvé en 300 ans
Ces diamants de taille moyenne pèsent 767 carats, dont un de 170 carats. Baptisée Lulo Rose, cette gemme a une couleur rose. C’est la plus grosse du genre jamais trouvée au cours des 300 dernières années. Trois diamants blancs de Type IIa pèsent pour leur part plus de 100 carats chacun. En outre, les autres diamants, également de type IIA (une catégorie reconnue pour sa pureté), font respectivement 81, 65 et 45 carats. Ces pierres-là proviennent des mines de diamants Catoca et Luele. Elles se sont écoulées à un prix moyen de 26 536 dollars par carat.
Commentant cette vente, le ministre angolais des Ressources minérales, du Pétrole et du Gaz, l’ingénieur Diamantino Azevedo a déclaré que « la mine de Lulo a eu une performance époustouflante ». Aussi, il estime que les découvertes fréquentes de diamants d’exception sur ce site « ont contribué à positionner l’Angola comme l’une des références majeures sur le marché international l’industrie du diamant ». Quant au Dr Ganga Júnior, président du conseil d’administration d’Endiama, il espère que son groupe et ses partenaires vont continuer à travailler pour « l’établissement d’une mine de classe mondiale pour le développement de la région. ».
Le secteur minier veut concurrencer le pétrole
Pour sa part, le directeur général de Lucapa, Stephen Wetherall, mise sur l’usine autonome d’échantillonnage en vrac de kimberlite de Lulo « pour réaliser le potentiel de kimberlite de source primaire sur le site ». Pour rappel, la mine de diamants Lulo est détenue par une coentreprise contrôlée à 40 % par Lucapa Diamond, et le reste par Endiama et Rosas & Petalas. Aussi, notons que les sept diamants vendus cette semaine faisaient partie d’un appel d’offres comprenant un total de 43 pierres simples. Parmi lesquelles 27 pierres spéciales de la mine de Catoca en Angola et neuf de Luele.
D’après des données du Processus de Kimberley, l’Angola occupe le quatrième rang africain pour la production de diamants, derrière l’Afrique du Sud, la RDC et le Botswana. Mais, depuis quelques années, le pays met en œuvre une politique visant à accroitre sa production ainsi que ses revenus. Car son économie dépend encore trop largement du pétrole. La Sodiam doit conduire cette mission. En 2021, la compagnie a réalisé un chiffre d’affaires de 1,62 milliard USD, avec la vente de 8,9 millions de carats. Mais, elle devrait générer plus de recettes cette année grâce notamment à la création d’une bourse de diamants dans le pays.
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