La bataille africaine pour la Formule 1

L’Afrique du Sud et le Rwanda se positionnent pour l’accueil potentiel d’un Grand prix de Formule 1 sur le continent africain, plus de 30 ans après le précédent.

Trente-et-un ans après la dernière grande course automobile organisée en Afrique, plus précisément en Afrique du Sud, qui sera l’hôte du prochain événement de cette envergure sur le continent ?

Alors que le multiple champion du monde de la discipline, Lewis Hamilton, milite ouvertement pour une délocalisation de la Formule 1 en Afrique, déplorant l’abandon continu de cette région du monde, les appétits s’aiguisent à ce sujet entre deux principaux pays.

En l’occurrence l’Afrique du Sud et le Rwanda, avec une candidature déjà officialisée par le second, le 13 décembre 2024, en marge de l’assemblée générale de la Fédération internationale de l’automobile (FIA) organisée à Kigali, la capitale. Tout sauf une coïncidence.

« Le Rwanda va tenter de ramener la fièvre de la course automobile en Afrique », a notamment déclaré le président Paul Kagamé en présence du Néerlandais Max Verstappen, vainqueur de la saison 2024 de F1 et du Dubaïote Mohammed Ben Sulayem, le président de cette Fédération sportive.

Le Rwanda fourbit ses armes

Cette déclaration du premier responsable rwandais traduit l’ambition tenace du pays est-africain, qui a fait du soft Power à travers le sport, une de ses marques de fabriques depuis quelques années.

Soit en abritant des événements y afférents (l’AG de la FIA, les mondiaux du cyclisme de septembre, une première en Afrique), soit en les sponsorisant, de même que des équipes (l’agence publique ‘Visit Rwanda’ est un des sponsors du Paris Saint-Germain en France).

À cet effet, le pays des mille collines affûte ses armes. Il déploie ainsi, selon le site d’information Jeune Afrique (JA), des observateurs sur chaque course depuis le début de la saison 2024, dans le but de collecter le maximum d’information possible.

Kigali envisage par ailleurs, toujours d’après JA, la construction d’un nouveau circuit. Un projet estimé à environ 200 millions de dollars, qui pourrait bénéficier du soutien de TotalEnergies, déjà sponsor des prochains mondiaux de cyclisme.

L’Afrique du Sud n’est pas en reste

En face, l’Afrique du Sud ne baisse pas les armes, comptant entre autres sur expérience en matière d’organisation de Grand prix, pour ramener la Formule 1 sur le continent. Le ministre des Sports Gayton McKenzie en a même fait son cheval de bataille, déclarant que son mandat serait un échec s’il n’y parvenait pas.

Au-delà de lui, c’est tout l’État sud-africain qui semble mobilisé sur le dossier, avec la création il y a quelques jours, d’un comité d’organisation local et l’ambition de déposer un dossier de candidature officielle dès le mois prochain, selon Jeune Afrique.

L’ambition reste forte, mais le pays ne devrait pas « se ruiner » à cet effet, alerte Anton Roux, président de Motorsport South Africa (MSA), la fédération sud-africaine des sports automobiles, dans les colonnes de JA.


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