
Trois pays du continent africain auraient été approchés dans le cadre du projet controversé de Donald Trump à faire déplacer le peuple de Palestine de la bande de Gaza.
Quelques semaines après les propos du nouveau président américain sur la bande de Gaza, on en sait un peu plus sur ses plans à ce sujet.
Selon des informations dévoilées vendredi 14 mars 2025 par Associated Press (AP), envisagent trois pays d’Afrique de l’Est comme destination potentielle pour les Palestiniens se trouvant actuellement dans cette enclave, théâtre de combats meurtriers entre l’État hébreu et le Hamas.
Des contacts formels auraient même été établis avec des responsables des États ciblés, dont le Soudan, la Somalie et le Somaliland (région séparatiste de la Somalie) d’après des sources de l’agence de presse américaine, en vue du plan américain pour la bande de Gaza.
Celui-ci prévoit, d’après les propos tenus par Donald Trump le 4 février dernier, de « réinstaller les Palestiniens ailleurs ». « Les États-Unis prendraient alors le contrôle du territoire et le reconstruiraient comme une Riviera » pour les peuples du monde. Ce sera merveilleux », a déclaré le président américain en présence du Premier ministre israélien Netanyahu à la Maison Blanche.
Un projet qui divise et inquiète
« Ils ne reviendront pas », a ajouté le successeur de Joe Biden, dans une sortie sur le sujet quelques jours plus tard, en référence aux Palestiniens actuellement occupants de la bande de Gaza. Un peuple d’un peu plus de deux millions de personnes, qui a depuis rejeté l’idée de quitter ce territoire.
Le projet de Trump soutenu par Israël a suscité de nombreuses réactions indignées à travers le monde. Les organisations de défense des droits humains affirment que forcer ou faire pression sur les Palestiniens pour qu’ils quittent Gaza constituerait un crime de guerre selon le droit international.
Cela n’est manifestement pas de nature à faire reculer le locataire du bureau ovale. Les informations dévoilées par AP démontrent par ailleurs son sérieux à propos de ce plan d’ores et déjà rejeté par une coalition de nations arabes de la région.
Quelques leviers de persuasion
S’il est difficile de savoir commet Donald Trump et son allié israélien mettraitent le plan à exécution dans un tel contexte d’hostilité, les États-Unis ne manquent pas de leviers de persuasion d’après Associated Press.
Pour cause, les trois pays ciblés comptent parmi les plus pauvres du monde, certaines étant ravagées par des conflits armés internes. La promesse américaine d’un soutien militaire ou celle, dans le cadre du Somaliland d’une reconnaissance, pourrait représenter une incitation suffisante , à en croire l’agence de presse.
Des représentants soudanais ont confirmé à l’AP avoir rejeté les avances américaines, tandis que les autorités de Somalie et du Somaliland ont déclaré n’être pas au courant de tels contacts.
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