
Le président américain a récemment évoqué ce pays d’Afrique comme celui ‘dont personne n’a jamais entendu parler’.
« Huit millions de dollars pour promouvoir les LGBTQI+ dans la nation africaine du Lesotho, dont personne n’a jamais entendu parler ». C’est ainsi que Donald Trump a décrit, mardi 4 mars 2025, le royaume enclavé dans le territoire de l’Afrique du Sud, en marge d’un discours au Congrès américain.
Ces propos prononcés dans le cadre de la justification des nombreuses coupes budgétaires entamées par son administration depuis son retour au pouvoir, ont suscité l’hilarité des élus du parti républicain. Mais cela n’a sans doute pas enchanté le pays concerné.
« Nous n’attendions pas d’un chef d’État qu’il fasse référence à une autre nation souveraine de cette manière », s’est indigné le ministre des Affaires étrangères du Lesotho, Lejone Mpotjoane, à l’AFP, promettant que son gouvernement « ne prend pas cette affaire à la légère ».
Il a ainsi promis d’adresser une lettre de protestation officielle à Washington. « Nous sommes choqués et embarrassés », a ajouté le patron de la diplomatie lesothienne. Difficile de savoir si une telle remarque relève du mépris ou de l’inculture de la part du chef de l’État américain.
Un commentaire désobligeant de plus
Mais ce n’est pas nouveau avec lui. Le Républicain qui n’a jamais visité l’Afrique ni en tant que président des États-Unis ni en tant que simple citoyen américain, semble prendre un malin plaisir a parler en des termes peu amènes de ce continent.
Celui dont la politique africaine est pour le moins illisible, voire quasiment inexistante, avait qualifié les pays africains de « shithole countries » (pays de merde) en janvier 2018 en marge d’une réunion au Bureau ovale sur l’immigration, selon des informations du Washington Post.
Trump se demandait en effet pourquoi les États-Unis devraient accepter des immigrants de « tous ces pays », en référence aux États africains, mais également à Haïti et au Salvador. La réaction internationale suivante s’est étendue à l’Union africaine.
Un programme d’aide introuvable
L’ironie dans la situation actuelle réside dans le fait que le programme évoqué par Donald Trump au Congrès semble être inexistant. Du moins, à en croire Tampose Mothopeng, porte-parole de People’s Matrix, la principale organisation LGBTQ du Leostho.
« Nous ne recevons littéralement aucune subvention des États-Unis« , a-t-il réfuté dans des propos rapportés par The Guardian. Le journal britannique ajoute que le site gouvernemental américain consacré à l’aide étrangère ne mentionne aucun soutien financier pour les droits LGBTQ dans ce pays.
En revanche, les États-Unis sont d’un grand soutien pour la lutte contre le VIH/SIDA dans cet État de 2,3 millions d’habitants, dont près d’un adulte sur quatre est séropositif. Selon l’ambassade américaine, Washington a engagé plus de 630 millions de dollars depuis 2006 pour combattre cette épidémie.
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