Les dirigeants africains bientôt accueillis par Donald Trump ?

Le président américain devrait réunir autour de lui d’ici août, ses homologues du continent dans le cadre d’un sommet États-Unis-Afrique axé sur l’économie.

« Cela aura assurément lieu cette année », a déclaré Troy Fitrell, responsable du Bureau des Affaires africaines du Département d’État américain, cité par Jeune Afrique (JA), il y a quelques jours, au sujet d’une rencontre à venir entre le président américain Donald Trump et ses pairs de l’Afrique.

L’annonce faite par le diplomate en marge de sa participation au Sommet des chambres de commerce américaines (AmChams) du 11 au 14 mai 2025 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, est une information capitale. Car une telle initiative viendrait changer la façon dont le continent africain est perçu par l’actuel locataire de la Maison Blanche.

En effet, Donald Trump s’est jusqu’ici illustré en tant que président américain peu connaisseur de l’Afrique, où il n’a d’ailleurs jamais mis les pieds en bientôt cinq ans de présidence. Sa vision de cette partie du monde est par ailleurs quelque peu méprisante.

Au menu, « l’échange entre partenaires »

En témoigne l’épisode du « shithole countries » (littéralement « pays de merde ») prononcé par l’occupant du Bureau ovale en janvier 2018 lors de son premier mandat d’après plusieurs sources concordantes citées par la presse américaine, pour qualifier Haïti, El Salvador et certains pays africains.

Plus récemment le 4 mars 2025, lors de son discours devant le Congrès américain, Trump a affirmé que « le Lesotho était un pays africain dont personne n’avait jamais entendu parler », provoquant de vives réactions dans cet État d’Afrique australe.

L’annonce de Fitrell est donc d’une importance capitale, même si les contours de ce prochain sommet restent pour l’heure à définir.

« Ce ne sera pas un sommet uniquement axé sur la politique, la guerre et ce genre de sujets. L’échange entre partenaires et les relations d’égal à égal seront privilégiés », informe le secrétaire adjoint par intérim aux Affaires africaines, évoquant la période de juin-août comme calendrier potentiel.

Mieux se positionner par rapport à la concurrence

Le fait d’orienter ainsi le curseur vers les partenariats obéit parfaitement à la doctrine Trump, ce dernier ne voyant les relations internationales que sous le prisme transactionnel. Adieu les leçons sur les droits humains et sur les vertus de la démocratie, place aux espèces sonnantes et trébuchantes.

Selon JA, le but de l’administration américaine actuelle est « d’augmenter les exportations et les investissements américains en Afrique, d’éliminer les déficits commerciaux et de favoriser une prospérité mutuelle ».

À cet effet, un plan de six points a été élaboré, allant de l’évaluation des ambassadeurs américains sur les accords commerciaux conclus en Afrique à la valorisation des entreprises américaines sur place, entre autres. Un moyen de « rivaliser efficacement avec des concurrents mondiaux comme la Chine ».


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