Après plus d’un mois d’arrêt, l’industrie minière sud-africaine, qui représente 8% du produit intérieur brut (PIB), a été autorisée à reprendre ses activités. Une décision prise par le gouvernement pour éviter un effondrement de l’économie du pays.
Une reprise sous certaines conditions
Depuis lundi 4 mai, plusieurs secteurs d’activités en Afrique du Sud tels que l’industrie minière ont été autorisés à reprendre leur activité. Une décision prise par le gouvernement pour éviter un effondrement de l’économie du pays. Ainsi, toutes les mines de charbon – qui tournaient à 50 % durant le confinement afin de fournir les centrales d’électricité – vont reprendre à plein rendement. Il en va de même pour toutes les mines à ciel ouvert. Seules les mines souterraines d’or, de platine et de cuivre ne pourront rouvrir qu’à la moitié de leur capacité. Le travail dans des galeries à plusieurs kilomètres sous terre et dans des espaces confinés posant problème. Il va en effet falloir limiter le nombre de mineurs travaillant dans ces tunnels.
Dans tous les cas, des conditions sanitaires strictes ont été imposées : les compagnies minières devront veiller à ce que leurs employés, s’ils sont malades, soient détectés, isolés et soignés. Elles devront aussi mettre en place des mesures pour éviter une trop grande promiscuité au travail. Elles ont l’obligation de respecter ces conditions puisque les tribunaux ont donné raison à l’un des principaux syndicats de mineurs qui réclame davantage de mesures d’hygiènes pour les travailleurs.
Une baisse de production de 10 % à 15 % attendue en 2020
Pour l’Etat, il est crucial de faire repartir ce secteur d’activité. Même s’il ne représente que 8 % de l’économie, il emploie environ un demi-million de personnes qui font elles-mêmes vivre près de 10 millions de Sud-Africains. Cependant, il va falloir se montrer patient. Selon Andries Rossouw, chargé du dossier des matières premières en Afrique pour le cabinet pwc, « la production globale minière sud-africaine sera dans un premier temps en dessous de 50 %. Puis elle remontera. ». Henk Langehoven, l’économiste en chef de la Chambre des mines sud-africaine, estime de son côté qu’il faudra « attendre le mois de juin, au plus tôt, pour commencer à voir comment se stabilise l’industrie. Mais il est raisonnable de penser que nous enregistrerons à la fin de l’année une baisse de production de l’ordre de 10 % à 15 %. ». Ceci ne signifie pas, néanmoins, une baisse équivalente de revenus car la demande est forte en ce moment, notamment de la part de la Chine.
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