L’Afrique devrait perdre jusqu’à 4,5 millions d’emplois en 2020 dans l’aviation et les secteurs liés, soit 65% des postes de l’industrie, selon les nouvelles données de l’Association du transport aérien (IATA). Pour éviter la catastrophe, celle-ci recommande la levée des quarantaines au profit d’un test systématique des passagers avant le départ.
Dans un rapport publié ce vendredi 1er octobre, l’Association du transport aérien international (IATA) révèle que les dommages causés à l’industrie aéronautique africaine et aux économies, par l’arrêt du trafic aérien en raison de la pandémie de COVID-19, sont sévères. L’Afrique devrait perdre jusqu’à 4,5 millions d’emplois en 2020 dans l’aviation et les secteurs liés, soit 65% des 7,7 millions de postes de travail liés à cette industrie sur le continent. Dans le transport aérien en particulier, au moins 172 000 travailleurs se retrouveront au chômage. Il s’agit précisément des employés des compagnies aériennes, exploitants d’aéroports, autres membres du personnel aéroportuaire et aérospatial civile, et des fournisseurs de services de navigation aérienne. Ils représentent environ 40% des 440 000 employés du secteur.
Il faut reconnecter vite le continent en toute sécurité
Sur le plan économique, le produit intérieur brut (PIB) du continent, soutenu par l’aviation, sera amputé de 37 milliards de dollars en 2020. Soit une contraction importante de 58% par rapport à celui d’avant pandémie du Covid-19. « Les gouvernements doivent faire tout leur possible pour reconnecter le continent en toute sécurité. Le fait de maintenir les frontières fermées ou d’imposer des mesures telles que des quarantaines, qui découragent les voyages aériens, entraînera la perte de beaucoup plus de moyens de subsistance, une nouvelle contraction économique, ainsi que des difficultés et la pauvreté », avertit Muhammad Albakri, le vice-président régional de l’IATA pour l’Afrique et le Moyen-Orient.
Des tests Covid-19 systématiques avant les départs
Pour minimiser l’impact sur les emplois et sur l’économie africaine en général, l’IATA appelle à une reprise accélérée du transport aérien à travers la région. Cela peut se faire grâce au test Covid-19 comme alternative aux mesures de quarantaine restrictives. « Les mesures de quarantaine paralysent la reprise de l’industrie et entravent sa capacité à soutenir le développement social et économique. Les tests COVID-19 permettront à l’Afrique et au monde de se reconnecter et de se rétablir en toute sécurité », estime Albakri.
Ce test systématique des passagers interviendra avant le départ. Ce qui permettra aux gouvernements d’ouvrir les frontières en toute sécurité sans quarantaine et de mieux soutenir les efforts de relèvement. Actuellement, 31 pays africains ont rouvert leurs frontières aux vols régionaux et internationaux. Cependant, dans 22 d’entre eux, les passagers sont toujours soumis à une quarantaine obligatoire de 14 jours. Une mesure qui dissuade certains de voyager.
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