Au Mali, le pouvoir organise ce dimanche un référendum pour l’adoption d’une nouvelle Constitution. Selon Aliou Diallo, président d’honneur de l’ADP-Maliba, ce projet permettra au pays de prendre un nouveau départ après plus de dix ans de conflits.
Les Maliens et Maliennes sont invités ce dimanche 18 juin à se prononcer sur la nouvelle Constitution soumise à référendum. Ce nouveau texte abroge la loi fondamentale de 1993 qui aurait montré ses limites d’après Aliou Diallo, président d’honneur de l’ADP-Maliba. Dans une déclaration publiée la semaine dernière, l’homme d’affaires affirme « qu’elle n’arrive plus à contenir l’ensemble de nos communautés dans la paix et en sécurité ».
De la nécessité d’aller vers l’exogène
Depuis plusieurs années, il constate l’érosion de la cohésion sociale et la dégradation du vivre ensemble, ainsi qu’une instabilité institutionnelle chronique. « D’où la nécessité d’aller vers l’exogène qui est la Nouvelle Constitution ». Celle-ci renforce principalement les pouvoirs du président de la République. En effet, celui-ci conduit désormais la politique de la nation, nomme le premier ministre et compose le gouvernement. Aussi, tous les ministres sont dorénavant responsables devant lui, et non plus devant le parlement. Des dispositions qui ont poussé une partie de l’opposition à rejeter le nouveau texte. Les contestataires craignent que ce régime présidentiel n’entraîne des abus de pouvoir plus importants.
Retrouver la stabilité et la paix durable
Mais ADP- Maliba compte sur la responsabilité du futur président pour éviter ces dérives. Son leader, le milliardaire malien Aliou Diallo préfère d’ailleurs positiver en mettant en avant les bénéfices de la nouvelle Constitution. Selon lui, le texte permettra de retrouver la stabilité et la paix durable. Car il valorise la diversité culturelle et ethnique, garantit les droits et les libertés fondamentales et promeut l’inclusion sociale et le dialogue intercommunautaire.
Vers une nouvelle ère démocratique
Par ailleurs, il fait la part belle à la décentralisation par la création de conseils généraux et l’élection de sénateurs dans toutes les régions du Mali, y compris les trois récemment crées au nord. Cette décentralisation constitue un élément clé pour le renforcement de la représentativité des régions du nord qui se sentent exclues de la gestion de Bamako. Elle représente aussi un pilier de la démocratie puisque la politique nationale décidée par le chef de l’Etat s’éparpille dans le pays à travers des élus locaux. C’est pourquoi, Aliou Diallo considère la nouvelle Constitution comme un moyen de « consolider la démocratie et de renforcer les institutions démocratiques ».
Pour l’essor économique du Mali
En outre, l’homme d’affaires estime que la réforme constitutionnelle permettra l’essor économique du Mali et de sa brave population, malmenée par des difficultés depuis plus de dix ans. Concrètement, en ramenant la paix et la cohésion, elle poussera la communauté internationale à lever ses sanctions et les investisseurs à venir massivement au Mali. Par ailleurs, grâce à l’organisation de la présidentielle, le Mali aura un nouveau chef d’Etat qui pourra déployer une nouvelle vision pour le pays afin de relever son économie plombée par une crise multiforme.
Un avenir meilleur pour les jeunes générations
Pour sa part, Aliou Diallo a rédigé un plan Marshall pour le Mali. Ce programme pharaonique vise la construction des infrastructures de développement dans tout le pays : routes, ponts, hôpitaux, universités, centrales électriques, etc. Il prévoit aussi et surtout le financement massif de l’entrepreneuriat – jeunes, seul moyen de résorber le chômage chronique et de mettre fin l’insécurité ainsi qu’à l’émigration clandestine vers l’Europe. A cet effet, le PDG d’Hydroma appelle les jeunes générations à voter la réforme constitutionnelle. Selon lui « leur avenir est pris en considération pour construire un Mali meilleur et jeter les bases solides d’un avenir meilleur pour tous les Maliens ».
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