Au Niger, Rosatom, le géant russe du nucléaire, lorgnerait sur les parts de marché d’uranium du concurrent Orano. Il mènerait dans le secret des discussions avec Niamey pour reprendre les actifs du groupe français, alors que celui-ci n’est pas vendeur.
Au Niger, la Russie veut visiblement tout arracher à la France. Après avoir pris sa place au niveau militaire, elle lorgnerait maintenant sur l’uranium français dans ce pays. Selon l’agence Bloomberg, Rosatom, le géant nucléaire russe, a entamé des discussions secrètes avec Niamey pour récupérer les mines du groupe Orano (ex Areva), alors que celui-ci n’est pas vendeur.
Orano sur un siège éjectable depuis l’arrivée des militaires au pouvoir
Selon des sources établies à Moscou, ces premières négociations n’ont pas encore abouti à un accord formel. Orano, qui possède d’importantes parts dans plusieurs mines nigériennes au nom de l’Etat français, a indiqué à Bloomberg ne pas être au courant de ces discussions entre la compagnie russe et les autorités nigériennes. Mais le groupe n’ignore pas qu’il est sur un siège éjectable depuis l’arrivée des militaires au pouvoir.
La France chassée partout en Afrique de l’ouest
Allié de longue date de la France, comme la plupart des ex colonies françaises en Afrique, le Niger a connu un coup d’Etat en juillet 2023, mené par le Général Abdourahamane Tiani. Ce putsch est intervenu après ceux d’Assimi Goïta au Mali en 2021 et d’Ibrahim Traoré au Burkina Faso en 2022. Ces renversements de l’ordre constitutionnel ont eu lieu dans un contexte de fort sentiment anti-français en Afrique l’Ouest. Les populations ne voulaient plus des Français et de leurs bases militaires sur leur sol.
Le Niger demeure dans une pauvreté extrême
Au Niger, les soldats français ont dû plier bagages en fin d’année dernière pour se redéployer au Tchad voisin. La junte militaire nigérienne et ses partisans reprochent aussi à Paris d’exploiter presque gratuitement les ressources naturelles du pays, en particulier l’uranium. Pour eux, la France favorise ses propres intérêts économiques au détriment du développement local. Pour preuve, le Niger demeure dans une pauvreté extrême et ne parvient même pas à combler ses besoins énergétiques, alors que son métal fait rayonner l’Hexagone.
Le Niger veut tirer profit de son uranium pour se développer
Les putschistes disent, à qui veut les entendre, que 20 % de l’uranium français, utilisé pour le nucléaire civil, vient de leur sol. Le pays ouest-africain est le deuxième fournisseur de la France derrière le Kazakhstan (27 %) et devant l’Ouzbékistan (19 %). Niamey se croit donc dans son bon droit de gagner un peu plus dans ce partenariat. Et si Paris ne veut pas améliorer son offre, il ne se gênerait pas pour accepter une autre proposition si elle est meilleure.
L’uranium nigérien beaucoup moins cher
Rosatom formule certainement une offre bien meilleure que celle de la France. Si le groupe russe parvenait à signer un contrat de reprise des actifs d’uranium d’Orano, il porterait un sévère coup à la France, même si celle-ci peut combler le déficit en se tournant vers d’autres producteurs comme le Canada. Mais Paris le sait, l’uranium nigérien est beaucoup moins cher que les autres. De son côté, Moscou doit saliver à l’idée de reprendre ces mines nigériennes. Niamey aussi espère un deal gagnant. Cependant, les populations pourraient être les principales perdantes.
La France pas le seul problème, mais également des dirigeants incompétents
En effet, Il est bien beau d’accuser la France de tous les maux, mais il faut dire que le problème des pays vient aussi et surtout de la corruption et de l’incompétence de ses dirigeants. Donc il faudrait d’abord travailler sur soi avant de pointer du doigt l’ex colonisateur, qui ne fait que chercher ses intérêts. D’ailleurs, l’Afrique doit cesser d’être le dindon de la farce. On ne peut pas fuir une puissance qui nous exploite pour une autre qui ferait bien pire. Il est temps de se faire respecter avec des accords économiques gagnant-gagnant.
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