La banque française multiplie les désengagements sur le continent africain. De quoi accréditer la thèse d’un départ du continent en dépit des dénégations de l’institution.
La Société Générale (SG) pourrait très prochainement dire adieu au Cameroun, à la Tunisie et au Ghana. À en croire le site français d’information exclusive « La Lettre », la banque tricolore aurait décidé de la mise en vente de ses filiales dans ces différents pays.
Elle aurait ainsi chargé le groupe de conseil financier et de gestion d’actifs, Lazard, de faciliter l’opération destinée selon la même source, à réorienter les intérêts de la banque dans des secteurs dits porteurs.
La SG, troisième plus importante institution bancaire tricolore, ne lâche pas cette industrie pour autant. Mais ce recentrage annoncé semble en tout cas toucher particulièrement l’Afrique, un continent pourtant historique pour elle.
Des cessions en cascade
Et pour cause, sept de ses filiales africaines sont en passe de cession au cours des récents mois. Cela a notamment commencé avec la baisse de sa participation dans des unités basées au Burkina Faso et au Mozambique. Des parts majoritaires cédées au groupe Vista fin 2023.
Ce n’est pas un désengagement, mais un changement de stratégie », expliquait alors la banque dans des propos repris par RFI. Cela a désormais tout l’air d’un élément de langage à la lumière des derniers développements. Même si la plupart des destinations concernées par les départs ne représentent pas grand-chose pour ces activités en Afrique.
Des inquiétudes sourdent
Difficile cependant de dire jusqu’à quel niveau ce désengagement va-t-il se poursuivre. D’autant que certains des départs précédemment annoncés font l’objet de frictions. C’est notamment le cas au Congo où la décision de la Société Générale s’est heurtée à l’opposition de l’État.
Ce dernier aurait ainsi désigné un autre repreneur, selon des informations de Bloomberg. Quitte chambouler les plans initiaux de la SG qui s’était entendue avec le groupe Vista. La Guinée équatoriale avait quant à elle menacé de bloquer la transaction, sans plus d’information sur la suite des discussions.
De telles résistances témoignent de l’importance de la banque vis-à-vis de certains pays sur le continent. À l’image de la Côte d’Ivoire où l’hypothèse d’un départ inquiéterait au plus haut point, à en croire Jeune Afrique.
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