Le nouveau patron du réseau social qui licencie à tour de bras, s’est mis à dos le personnel de son QG en Afrique basé au Ghana. Ces derniers réclament notamment les mêmes conditions de départ que celles offertes aux employés en Europe.
Elon Musk fait-il de la discrimination dans le traitement de la main-d’œuvre au sein de Twitter ? Il semble que oui, à en croire les griefs formulés à l’encontre du nouveau propriétaire du réseau social par ses désormais ex-employés en Afrique.
Ces derniers dont le bureau a récemment ouvert dans la capitale ghanéenne d’Accra ont en effet perdu leur travail au même titre que la plupart des 7 500 employés de Twitter à travers le monde.
Une décision intervenue dans le cadre du projet de restructuration entreprise par Musk depuis son rachat de la plateforme contre 44 milliards de dollars en octobre dernier.
Dénonciation
Problème, les termes de la séparation diffèrent de ceux dont les employés de Twitter ont bénéficié sur le sol américain. La lettre de licenciement qui leur a été adressée ne mentionne ni délai de préavis encore moins de frais d’indemnités de départ, comme le recommande pourtant le droit de travail ghanéen, selon les concernés.
Mieux, le courrier évoque à en croire les employés, un « accord de séparation mutuelle » dont ces derniers indiquent n’avoir jamais discuté avec Twitter.
Ils ont par conséquent fait appel à un conseil afin de réclamer leur droit. « Il est clair que Twitter sous la direction d’Elon Musk bafoue délibérément les lois du Ghana, fait preuve de mauvaise foi et cherche à intimider les anciens employés pour les obliger à accepter toutes les conditions qui leur sont imposées unilatéralement « , affirme l’avocat Carla Olympio engagée pour la circonstance, dans une lettre envoyée au directeur ghanéen du Travail et consultée par l’antenne africaine de CNN.
…et revirement
C’est en effet ce média américain qui a auparavant révélé la situation des employés de Twitter basés en Afrique. Une information qui semble avoir eu des échos auprès d’Elon Musk. Puisque son journaliste Larry Modowo a indiqué le 22 novembre dernier sur le réseau social que l’entreprise californienne est finalement entrée en négociation avec ses accusateurs.
Ce n’est pas la première fois qu’un géant américain de la tech est cité pour mauvais traitement en Afrique. Meta, la maison-mère de Facebook, a fait l’objet d’accusations d’esclavagisme de la part d’un ancien employé au Kenya en mai dernier.
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