En marge de la visite d’Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire, le 21 décembre, les autorités ivoiriennes ont approuvé l’offre technique et financière soumise par un consortium français pour la construction de la première ligne du métro d’Abidjan.
Un contrat de 1,36 milliard d’euros
Samedi 21 décembre dernier, dans le cadre de la visite d’Emmanuel Macron à Abidjan, les autorités ivoiriennes ont signé un contrat avec les groupes français Bouygues Travaux Publics, Alstom, Colas Rail et Keolis pour la construction de la première ligne du métro d’Abidjan. Le consortium baptisé Société des transports abidjanais sur rail (Star) a estimé le coût des travaux de construction du métro à 1,36 milliard d’euros.
Les quatre entreprises françaises se partageront les travaux selon leur expertise. Bouygues Travaux Publics s’occupera du pilotage du projet et du génie civil, Colas Rail (groupe Bouygues) des voies et de l’alimentation électrique et Alstom du matériel roulant, de la signalisation des télécommunications et des équipements du dépôt. Quant à Keolis (groupe SNCF), prendra en charge l’exploitation et la maintenance, et assurera la revue opérationnelle du système pendant la phase de construction.
500 000 passagers quotidiens
Cette ligne de 37 km doit traverser la capitale ivoirienne du nord (commune d’Anyama) au Sud (commune de Port-Bouët jusqu’à l’aéroport Felix Houphouët Boigny). La réalisation de ce métro à ciel ouvert nécessitera la construction de 24 ponts, 1 viaduc sur la lagune, 34 passerelles piétonnes et 8 passages souterrains. Au moins 500 000 passagers devraient utiliser cette infrastructure chaque jour.
Si les présidents ivoirien Alassane Ouattara et français Emmanuel Macron ont officiellement lancé les travaux en novembre 2017, le gros du chantier devrait débuter fin 2020. Toutefois, « la date effective de démarrage des travaux et la prise en commande du contrat sont conditionnées par la levée de deux conditions suspensives majeures : la mise à disposition par l’Etat ivoirien de l’ensemble des terrains et le bouclage du financement du projet en liaison avec les autorités françaises », a précisé la Star dans son communiqué.
La mise en service du métro prévue en 2026
Le ministère français de l’Economie a indiqué à l’AFP que le coût de construction du projet « sera couvert par des financements français avec un mix de prêts du Trésor et de financements privés garantis par l’Etat français ». Et qu’« une première tranche de prêt du Trésor a été conclue lors de la visite » de M. Macron à Abidjan.
« La mise en service de l’ensemble de la ligne pourrait intervenir en 2026 », d’après le dossier de presse publié à Abidjan.
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