Le Premier Ministre Dr Boubou Cissé a présidé, mardi 31 décembre 2019 à la Primature, une rencontre d’échanges et de concertation avec les signataires de l’Accord Politique de Gouvernance. L’occasion pour les participants de faire le bilan du Dialogue National Inclusif (DNI) avec le chef du gouvernement et préparer les activités de mise en œuvre d’un mécanisme de suivi des résolutions issues de cette grande concertation nationale.
Le DNI, un bon début !
Le Dialogue National Inclusif (DNI), qui s’est tenu sur huit jours à l’initiative du chef de l’Etat malien Ibrahim Boubacar Keïta, a pris fin le dimanche 22 décembre 2019 avec quatre résolutions. A savoir l’organisation des élections législatives avant le 02 mai 2020 ; l’organisation d’un référendum pour la révision de la constitution du 25 février 1992 ; le redéploiement immédiat des forces armées et de sécurité reconstituées sur l’ensemble du territoire et la relecture de certaines dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale selon son article 65.
Une semaine après cette réunion, le Premier Ministre Dr Boubou Cissé a rencontré les signataires de l’Accord Politique de Gouvernance autour du Dialogue National Inclusif pour faire le point et préparer les activités de mise en œuvre du mécanisme de suivi des résolutions et des conclusions issues des travaux du Dialogue National Inclusif. À l’issue des échanges qui se sont déroulés à huis clos, Dr Abdoulaye Amadou Sy de la Coalition des forces patriotiques (Cofop) a déclaré que les résolutions prises lors du DNI ne couvrent pas l’ensemble des sujets, mais que c’est déjà un bon début. Même son de cloche du côté de Modibo Kadjoké, président du directoire de l’Alliance pour le Mali (APM-Maliko), qui estime que le DNI est une réussite, même s’il regrette l’absence de l’opposition.
Les participants ont le devoir moral de porter ce projet jusqu’à la fin
Djibril Tall du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), lui, a indiqué que ce qui est important maintenant, c’est de pouvoir créer un courant de nature à concrétiser les recommandations du Dialogue national inclusif pour un Mali nouveau. Il a aussi précisé que les partis politiques signataires de cet accord ont le devoir moral de porter ce projet jusqu’à la fin. Quant à Jeamille Bittar, président du Pôle politique du consensus (PPC), il a souligné que le peuple malien attend qu’une suite diligente soit donnée aux résolutions du DNI pour en finir avec la crise qui dure depuis huit ans. Un comité de suivi doit être prochainement créé afin de mettre en œuvre les recommandations, a-t-il suggéré.
ADP-Maliba, un parti républicain
Notons que la quasi-totalité de l’opposition a boycotté cette grande concertation nationale, sous le prétexte qu’elle est tronquée. L’un des rares partis à avoir joué pleinement sa partition s’appelle ADP-Maliba, qui pense qu’il faut dépasser les clivages politiques au nom de l’intérêt supérieur des Maliens. La formation d’Aliou Diallo a repris les grandes idées de son « Plan Marshall » présenté lors de la présidentielle de 2018.
Lundi 30 décembre, l’ADP-Maliba a signé avec le premier ministre malien Boubou Cissé, l’accord politique de gouvernance, qui scelle son engagement pour la mise en œuvre des recommandations issues du Dialogue national inclusif (DNI).
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