Une étude parmi les plus réputées dans le domaine a récemment passé en revue l’état des libertés démocratiques sur le continent africain. Les résultats dévoilent une image de la démocratie qui loin de s’améliorer, se trouve en piteux état.
Sale temps pour la démocratie en Afrique. Ce régime politique encore en balbutiement sur le continent en général est aujourd’hui durement éprouvé dans son processus d’implémentation dans les différents corps de la société. En témoignent les données fournies par le think tank américain Freedom House, dans son rapport de 2020.
L’étude qui prend en compte plus de 200 pays, révèle en effet un recul inquiétant de l’état des libertés démocratiques à travers le monde. En Afrique plus particulièrement, le constat d’échec témoigne d’un glissement progressif de plusieurs nations autrefois réputées pour leur modèle démocratique, dans une mauvaise pente.
Ces élèves modèles au rendez-vous
Au nombre des pays ayant tenu leur rang de modèle démocratique, figure en tête de liste le Cap-Vert. Fort d’un score de 92 sur 100 l’archipel actuellement présidé par Jorge Carlos Fonseca s’en tire même mieux que la France et ses 90 points. Viennent ensuite l’île Maurice, 87 points et Sao Tomé-et-Principe, 84 points. Au plan continental, le Ghana se classe sans surprise dans le peloton de tête avec 82 points. Depuis les réformes engagées durant les années Jerry Rawlings, le pays de Nana Akufo-Addo a une tradition démocratique bien respectée par les différents régimes au pouvoir.
D’autres États tels que les Seychelles, la Namibie (77 points), l’Afrique du Sud (79 points) et le Bostawana (72 points) entre autres, s’en sortent avec une note plus qu’honorable.
Les pires déceptions
Cette étude de Freedom House a par ailleurs mis en évidence le degré de fragilité des systèmes démocratiques. Tant les coups de boutoir d’un régime et même d’un homme peuvent contribuer à faire basculer tout un pays dans la mauvaise direction. C’est ainsi que le Bénin, longtemps loué pour ses vertus démocratiques, est depuis quelque temps dans le camp des mauvais élèves. Sa note de 65 sur 100 représente une régression de 14 points par rapport à 2019. En cause, la tendance autoritariste du régime de Patrice Talon dont plusieurs opposants sont soit en prison, soit en exil.
Avec 66 points, le Sénégal autre pays dit démocratique, a perdu du terrain depuis la période 2017-2020. Le régime du président Macky Sall qui a affirmé vouloir réduire l’opposition à sa plus simple expression en est évidemment pour beaucoup dans cette situation. Un de ses derniers opposants l’accuse actuellement de vouloir l’éliminer sur fond d’accusation de viol.
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