À Johannesburg, le fléau de la crise du logement

La plus grande ville d’Afrique du Sud est confrontée à un manque criant d’habitations préjudiciables pour la population. Celle-ci se voit de fait, contrainte de vivre de façon précaire et sujette à tous les risques.

Derrière les sièges sociaux, les banques et autres investissements internationaux localisables à Johannesburg, faisant de la ville aurifère le cœur battant économique de l’Afrique du Sud, se cache une réalité peu reluisante.

C’est-à-dire le manque d’accès à des demeures décentes pour une majorité de la population en proie à un quotidien difficile. Jobourg comme on le surnomme, est confrontée depuis plusieurs années, à une crise de logements qui expose ses habitants à vivre au jour le jour, dans des conditions déplorables.

Nombreux parmi les 5,6 millions de la population (recensement de 2019) sont en effet obligés de squatter des habitations abandonnées au risque de se retrouver à la belle étoile, dans un pays réputé pour avoir l’un des taux de criminalité les plus élevés au monde.

Des drames humains

Conséquence : des familles se retrouvent bien souvent entassées comme des sardines dans la moindre habitation. Dans un contexte où seule la recherche d’abris préoccupe les intéressés, la salubrité et la sécurité sont considérées comme des variables négligeables.

Des incendies cas d’incendie deviennent ainsi monnaie courante, avec leur impressionnant lot de morts. L’un des épisodes les plus effroyables  a vu plus de 70 personnes occupant illégalement un bâtiment périr dans des flammes en août 2023 au centre de Jobourg, selon la municipalité.

La situation est d’autant plus préoccupante que la survivance des caractéristiques du régime de l’apartheid dans certaines contrées ne facilite pas les choses aux populations. C’est notamment le cas de la province de Gauteng dont Johannesburg est à la capitale.

Un besoin grandissant

Là-bas, la communauté noire contrainte réduite à la périphérie de la ville, doit procéder par des moyens peu orthodoxes afin de se rapprocher un tant soit peu du lieu du travail.

Ainsi va la vie dans un pays le plus décrit comme le plus développé de l’Afrique, mais où plus de 3,4 millions de personnes sont en attente d’un logement décent, à en croire un reportage de Bloomberg.

Face à cette situation, ni les autorités locales ni l’État central ne semblent avoir la solution. Au grand dam de la population livrée à elle-même. Lorsqu’elle ne fait pas l’objet de la cupidité de certains individus.


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