Au moins trois prétendants à la présidence de la Commission de l’Union africaine

Raila Odinga du Kenya, Anil Gayan de Maurice et Mahamoud Ali Youssouf du Djibouti ont tous confirmé leur candidature en remplacement du sortant Moussa Faki Mahamat.

La course à la succession de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine (UA) se précise. Le processus de candidature bouclé le 6 août dernier a vu au moins trois figures politiques matérialiser leurs ambitions.

Il s’agit de Raila Odinga, « éternel opposant » de la politique kényane. À 79 ans, le multiple candidat malheureux à la présidence de son pays possède une expérience et une détermination susceptible de l’aider à jouer un rôle moteur à la tête de l’organisation.

« J’ai signé mes documents de candidature, nous nous concentrons sur le fait de ramener le siège au Kenya et de servir le peuple africain », a écrit, dans un message publié sur X le 27 juillet, l’adversaire du président du Kenya William Ruto,

Les deux « petits poucets »

Ce dernier verrait d’ailleurs, à en croire les informations du journal Le Monde, d’un bon œil l’élection de son principal opposant au sein de l’institution panafricaine. D’abord par pur opportunisme politique, mais également parce qu’une victoire d’Odinga représenterait d’une certaine façon, une revanche.

Il y a sept ans en 2017, le poste avait échappé de peu au Kenya. Mais face à Raila Odinga se dressent au moins deux autres prétendants décidés à vendre chèrement leur peau, malgré l’importance relative de leur pays sur le continent.

C’est notamment le cas de Mahamoud Ali Youssouf, chef de la diplomatie djiboutienne depuis bientôt 20 ans. À seulement 58 ans, ce polyglotte pourrait apporter un souffle nouveau à l’Union africaine. Il revendique par ailleurs une capacité unique à faire le lien entre les différentes aires linguistiques et culturelles de l’Afrique.

Un poste à réinventer

L’autre candidat n’est autre qu’Anil Gayan, âgé de 76 ans et ressortissant de Maurice. Vétéran de la politique chez lui, fort de sa longévité dans les arcanes du pouvoir – deux fois ministre des Affaires étrangères, ministre de la Santé, ministre du Tourisme – ce diplomate dispose également de solides atouts.

Le remplacement en 2025 du Tchadien Moussa Faki Mahamat, forclos après deux mandats successifs, promet donc une âpre bataille diplomatique entre les différentes nations impliquées dans ce processus à fort lobbying.

Il n’en demeure pas moins vrai que le poste de président de la Commission de l’UA appelle à de profondes réformes en raison de son influence trop souvent peu marquée dans la marche du continent.


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