Le pays du sud-ouest africain ordonne l’arrêt de toutes les activités du fournisseur d’accès Internet par satellite sur son territoire, le temps d’une régulation.
Depuis le 28 novembre 2024, Starlink n’est plus en terrain conquis en Namibie. Le groupe américain spécialisé dans la fourniture d’accès Internet à travers le satellite y est même illégal, selon une décision de l’Autorité de régulation des communications évoquée par les médias.
« Le public est par la présente avisé de ne pas acheter d’équipement terminal Starlink ni de souscrire à ses services », indique le texte rapporté par Bloomberg, annonçant la confiscation par les enquêteurs « des terminaux illégaux auprès des consommateurs », avec l’ouverture subséquente de procédures pénales auprès de la police nationale.
À l’origine de ce tour de vis se trouve l’éternelle question du respect de la réglementation. Selon les autorités namibiennes, Starlink opère dans le pays sans la licence de télécommunications requise. Une situation que le vaste État désertique ne souhaite manifestement plus laisser prospérer.
Cela fait écho à des similaires dans de nombreux autres pays du continent, du Cameroun au Niger, sans oublier le Mali, le Burkina Faso, pour n’en citer que ceux-là.
Une offre inopérante
D’autant que les opérateurs locaux peinent à satisfaire la demande, généralement avec leurs câbles terrestres ou sous-marins. Malgré la cherté du service – environ 400 mille francs CFA comprenant le coût de l’équipement –, les réseaux de distribution font florès, même dans des pays où le service n’est pas autorisé.
Là-bas, les kits de Starlink transitent via des marchés noirs favorisés par les quelques pays où la société est légale (environ une dizaine à ce jour). C’est le cas au Zimbabwe où les terminaux se sont arrachés, il y a quelques mois en octobre, comme le rappelle Bloomberg.
Une incursion parfois polémique
Au grand bonheur d’Elon Musk, le milliardaire américain né en Afrique du Sud, propriétaire de Starlink entre autres. Reste que cette incursion africaine du service américain n’est pas toujours perçue d’un bon œil par les acteurs locaux de l’industrie des télécoms.
À cet effet, Safaricom, le géant historique du Kenya, s’est plaint il y a quelques mois, à l’autorité de régulation des télécommunications du pays, des conditions d’installation supposément plus favorables à Starlink.
Le service annonce ses débuts officiels en Namibie pour 2025 sur son Internet alors que sa demande d’agrément est en cours d’examen, selon l’autorité de régulation citée par Bloomberg.
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