Dans une tribune publiée sur le journal Le Monde, le 5 juin 2019, l’économiste Vera Songwe explique que les nouvelles technologies numériques, et principalement les applications, ont le pouvoir de transformer les systèmes de santé et d’éducation. Cependant, ces développements ne pourront se faire sans l’avénement des infrastructures numériques dans les pays africains.
Vera Songwe commence par expliquer, dans sa tribune publiée sur le journale Le Monde, que le continent africain n’a rien a envier au reste du monde en terme de créativité. Pour lui, l’Afrique est « un continent de start-up« , et de nombreuses applications se sont déjà intégrées dans les hôpitaux et dans le système éducatif. Il donne l’exemple d’une application ougandaise, qui « a augmenté de 28 à 70 % la proportion des naissances enregistrées dans tout le pays, permettant ainsi aux agents de santé de tenir des dossiers médicaux sur un nombre croissant d’habitants« .
Grâce aux innovations dans le domaine du machine learning, des algorithmes, et des technologies de communication, le secteur de l’éducation va grandement évoluer. Pour Vera Songwe, « il est désormais possible d’envisager des systèmes d’apprentissage à base de données hautement réactifs, avec boucles de rétroaction à tous les niveaux, qui ciblent les plus vulnérables afin d’offrir des solutions de santé et d’apprentissage personnalisées, et souvent virtuelles« .
Cependant, l’économiste insiste sur le fait que, même si les innovations technologies sont nombreuses, et que l’Afrique recèle un potentiel créatif technologique important, il ne pourra être exploité qu’à l’aide des gouvernements africains. Les infrastructures numériques sont encore trop peu développées, alors que « l’investissement dans des infrastructures appropriées fera de la technologie une force de « disruption » positive vers des systèmes plus efficaces et plus équitables qui doteront l’Afrique des compétences dont elle a besoin à l’ère numérique« .
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