Au Sénégal, les exportations d’arachides non grillées ont atteint 327 000 tonnes en 2019 pour des recettes d’environ 111,5 milliards FCFA. Ce niveau record s’explique surtout par le dynamisme de la demande de son principal débouché, à savoir la Chine sur ces dernières années.
Au Sénégal, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) vient de publier sa Note d’analyse du commerce extérieur (Edition 2019). Celle-ci souligne une hausse des exportations de 18,9 % en 2019 -par rapport à 2018- pour des récentes de 1 985,1 milliard de FCFA contre 1 670 milliard l’année précédente. L’augmentation des exportations résulte notamment d’une hausse record des ventes d’arachides non grillées. Elles ont atteint environ 327 000 tonnes pour des recettes de 111,5 milliards FCFA. En 2018, le stock s’établissement à 110 000 tonnes pour 39,5 milliards FCFA.
97,3 % de la production sénégalaise en direction de la Chine
Cette performance de 2019 s’explique par le dynamisme de la demande de son principal débouché, la Chine, qui a énormément besoin des arachides non grillées. Cette production va dans son industrie de broyage pour l’obtention d’huile et de tourteaux entrant dans la composition d’aliments pour animaux. Derrière le marché chinois (97,3 % de la production), se positionnent de nouveaux clients : le Kenya (0,7 % des achats d’arachides non grillées), l’Afrique du Sud (0,4 %) et le Ghana (0,4 %).
Selon l’ANSD, la Chine devrait encore s’imposer en 2019/2020 comme le premier importateur mondial d’arachides devant l’Union européenne (UE) avec des achats de 1,4 million de tonnes d’oléagineux, le tiers donc du commerce mondial. Pour rappel, le Sénégal profite d’un accès au marché chinois grâce au protocole d’accord relatif aux exigences phytosanitaires pour l’exportation des graines d’arachide, signé en 2014.
La balance commerciale s’améliore
Outre les arachides non grillées, les exportations chinoises ont aussi été portées par les conserves de poissons, l’acide phosphorique, l’or non monétaire et les poissons frais de mer, à destination de la région ouest-africaine (Côte d’Ivoire, Ghana, etc.). L’ensemble de ces exportations a principalement pris la direction de l’Europe (34,1 %), l’Afrique (32,1 %) et l’Asie (24,2 %). Parallèlement, les importations du pays ont augmenté de 8 % en 2019 et plafonnent à 4 229,3 milliards FCFA contre FCFA 3 916,3 milliards en 2018. Ainsi, la balance commerciale des biens s’améliore en 2019 et s’établit à FCFA -2 244,2 milliards, contre FCFA -2 246,3 milliards en 2018.
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