Guerre commerciale : Washington ajoute 33 entreprises chinoises à sa liste noire

Le drapeau chinois au vent.

 

Le département américain du Commerce a annoncé vendredi avoir ajouté 33 sociétés et institutions chinoises à sa liste noire. Il accuse certaines de contribuer à des violations des droits de l’homme et d’autres de mener des activités contraires aux intérêts de la sécurité nationale ou de la politique étrangère des États-Unis.

La haute technologie au service de la répression des minorités

Washington a annoncé le vendredi 22 mai avoir ajouté 33 entreprises et institutions chinoises à sa liste noire des sanctions économiques. Ces entreprises et institutions sont accusées d’avoir aidé le gouvernement chinois à surveiller les Ouïghours du Xinjiang ou à utiliser des armes de destruction massive et d’autres activités militaires.

Selon Reuters, le département américain du Commerce a mis à l’index sept entreprises et deux organisations pour leur implication dans des violations des droits de l’homme sur les Ouïghours, une population musulmane turcophone qui vit dans le Xinjiang. « Ces unités ont violé les droits de l’homme, abusé de leur pouvoir pour réprimer les activités politiques chinoises, effectué des détentions illégales à grande échelle, du travail forcé et utilisé des moyens de haute technologie pour surveiller les minorités ouïghoures, kazakhes et autres minorités musulmanes dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang », cite Reuters.

Des entreprises liées à la fabrication d’armes de destruction massive

Washington a ciblé 24 autres entreprises et institutions chinoises pour avoir acheté du matériel pour l’armée chinoise. Il estime que ces organisations, qui importent des biens et des technologies américains, sont en fin de compte liées à la fabrication d’armes de destruction massive et à la création de technologies militaires. Il va donc restreindre leurs ventes de marchandises américaines et certains articles fabriqués à l’étranger avec du contenu ou de la technologie américaine. Ces entreprises pourront demander des licences pour réaliser les ventes, mais elles doivent surmonter une présomption de refus.

Dans la droite ligne de la guerre commerciale

La décision du département américain du Commerce marque les derniers efforts de l’administration Trump pour réprimer les entreprises dont les marchandises peuvent soutenir les activités militaires chinoises et punir Pékin pour son traitement des minorités musulmanes. Vendredi, les dirigeants du Parti communiste à Pékin ont dévoilé les détails d’un plan visant à imposer des lois sur la sécurité nationale à Hong Kong.

Cette nouvelle liste fait suite à une action similaire en octobre 2019 lorsque Washington a ciblé 28 entités chinoises au plus fort de la guerre commerciale avec Pékin.


Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*