Covid-19 : la BAD table sur un rebond de 3% de la croissance en 2021

Victoria Island, Lagos, Nigeria

 

L’Afrique devrait connaître un rebond de 3 % de sa croissance économique en 2021, prévoit la Banque africaine de développement (BAD) dans un supplément de son rapport « Perspectives économiques en Afrique de la Banque », publié le 30 janvier.

Dans une évaluation supplémentaire de l’impact de la pandémie, publiée le mardi 7 juillet 2020, la Banque africaine de développement (BAD) a indiqué que la croissance économique de l’Afrique devrait rebondir à 3% en 2021, contre -3,4% dans le pire des scénarios pour 2020. Cette croissance était prévue, dans le meilleur des scenarios, à 3,9 % en 2020 et à 4,1 % en 2021.

Publié le 30 janvier dernier, le rapport « Perspectives économiques en Afrique de la Banque » avertissait que les perspectives de croissance pour 2021 et au-delà dépendraient largement de l’efficacité des gouvernements africains à aplatir la courbe de l’épidémie et des politiques de réouverture des économies. Le supplément souligne que la courbe de la pandémie en Afrique est en train de s’aplatir progressivement. Cependant, compte tenu des insuffisances des systèmes de santé et de la protection sociale, le virus reste une menace pour les vies humaines et les moyens de subsistance des populations. Aussi, le continent reste vulnérable à d’autres menaces, telles que les nuées de criquets en Afrique de l’Est et le réchauffement climatique.

« Les décideurs politiques doivent agir rapidement pour atténuer l’impact de la crise »

D’après le rapport de la Banque, l’Afrique pourrait perdre entre 145,5 milliards et 189,7 milliards de dollars américains de croissance en 2020. Ce qui aura un impact social considérable. Le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté sur le continent pourrait atteindre 453,4 millions en 2020 en raison de la pandémie, contre 425,2 millions dans un scénario sans pandémie. « Les décideurs politiques doivent agir rapidement pour atténuer l’impact de la crise sur les groupes vulnérables grâce à des mesures de protection sociale bien ciblées. », a déclaré Hanan Morsy, la directrice du Département des politiques macroéconomiques, des prévisions et de la recherche à la BAD.

Certains secteurs tarderont à rebondir

Charles Leyeka Lufumpa, économiste en chef par intérim et vice-président pour la Gouvernance économique et la gestion des connaissances à la BAD, ajoute que « pour rouvrir les économies, les décideurs politiques devraient adopter une approche progressive et graduelle qui évalue soigneusement les compromis entre le redémarrage trop rapide de l’activité économique et la préservation de la santé des populations. ». La BAD suggère également de nouvelles politiques de régulation du marché du travail destinées à protéger les salariés et les emplois, ainsi que des politiques structurelles devant permettre aux économies africaines de se reconstruire et d’améliorer leur résilience face aux chocs futurs.


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