Mauritanie : l’arrivée d’une deuxième vague du Covid-19 

Un couvre-feu a été mis en place en Mauritanie dimanche 13 décembre et cela après une augmentation considérables des cas Covid-19.

Dimanche 13 novembre, à midi, le Comité interministériel Covid-19 s’est vu contraint d’instaurer sur tout le territoire un couvre-feu dès le soir et jusqu’à 6 heures du matin. Ainsi, le Comité a expliqué qu’il est important de respecter les conditions strictes mises en place pour le transport des personnes. Le ministère des affaires islamiques a indiqué que la prière collective du vendredi 16 décembre n’aura pas lieu vendredi et sera suspendue dans les mosquées jusqu’à nouvel ordre. « Ce couvre-feu entrait en vigueur en raison d’un accroissement inquiétant des cas de contamination au coronavirus et des décès qu’il a causés, et en renforcement des mesures barrières qui sont actuellement les meilleures armes dont nous disposions », a indiqué la présidence.

La décision soudaine de l’instauration du couvre-feu a fait l’objet d’inquiétude des Mauritaniens car ils estiment que telle mesure devrait être planifiée ou au moins prévue. « Mais instaurer un couvre-feu pour le soir même, on n’aurait jamais pu l’imaginer. Cette précipitation prouve l’échec de notre politique sanitaire », estime la sociologue Ciré Kane.

Cependant, les chiffres officiels des cas de contamination ont confirmé que la prise de cette décision soudaine était justifiée. Dans un pays qui compte 4,4 millions d’habitants, 10 780 personnes ont été touchées par le Covid-19 en Mauritanie et plus de 222 personnes sont mortes. « La deuxième vague est bien là. Son apparition est très certainement liée au rafraîchissement des températures, mais aussi au relâchement de la population qui, après la première vague, s’est regroupée lors de cérémonies ou d’évènements sportifs. Les différents protocoles mis en place, comme le port du masque et la distanciation sociale, n’ont pas toujours été respectés », a expliqué Mohamed Mahmoud Ely Mahmoud, directeur de l’information stratégique et de la surveillance épidémiologique (Disse).


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