Au Mali, les délestages se sont multipliés ces dernières semaines, aggravant la situation énergétique du pays. Comme le problème ne fait que se répéter depuis plusieurs années, Aliou Diallo propose d’adopter des solutions pérennes. A savoir miser sur les énergies renouvelables présentes dans le pays.
Depuis de nombreuses semaines, la population malienne subit des pénuries d’électricité sévères qui ralentissent l’activité économique. Selon le gouvernement, cette crise énergétique est due aux trafics du gasoil destiné aux centrales thermiques. Bamako promet de mettre fin au détournement de ce carburant vital pour le pays. Mais cela ne suffira pas à résoudre un problème plus grand et vieux de plusieurs décennies.
Rénover et décentraliser le réseau électrique
C’est ce que pense Aliou Diallo, président d’honneur du parti ADP-Maliba. L’ex député de Kayes recommande de s’attaquer aux racines du mal, à savoir les dysfonctionnements structurels. En effet, le réseau électrique malien est obsolète, trop petit et centralisé. Ce qui provoque un déficit dans la production d’électricité. Aliou Diallo conseille donc de le moderniser et de lancer des travaux d’extension. Aussi, il faudra décentraliser la gestion du réseau pour permettre une meilleure électrification rurale.
Sortir de la dépendance aux énergies fossiles
Le philanthrope malien appelle surtout à sortir de la dépendance aux ressources extérieures comme le pétrole car elle fragilise le pays en cas de chocs externes. Par exemple, lorsque les cours du pétrole augmentent, les prix de l’électricité flambent parallèlement. D’ailleurs, note Aliou Diallo, les énergies fossiles constituent une menace pour l’environnement. C’est pourquoi il souhaite l’adoption d’une nouvelle politique énergétique au Mali centrée sur les énergies renouvelables.
Miser sur le solaire et l’éolien
Ces énergies renouvelables viendront en complément de la production thermique et hydroélectrique. En particulier le solaire et l’éolien. Aliou Diallo fait remarquer que le Mali dispose de toutes les conditions météorologiques. A savoir un fort ensoleillement pendant toute l’année, de puissants vents et de grands espaces plats dans le Sahel. Fort de ces atouts, le pays pourrait construire de gigantesques fermes photovoltaïques et éoliennes sur son territoire à l’image de l’installation de Ouarzazate au Maroc.
Faire également le pari de l’hydrogène naturel
Aliou Diallo souhaite en outre que l’Etat du Mali mise sur l’hydrogène vert et l’hydrogène naturel. Sur ce point, il parle en expert. En effet, l’entrepreneur malien a fondé Hydroma Inc., première et seule compagnie au monde à exploiter l’hydrogène naturel, présenté comme l’énergie du futur. Depuis 10 ans, Hydroma Inc. transforme, à titre d’expérimentation, cette ressource renouvelable en électricité propre à Bourakébougou, un village situé à quelques kilomètres de Bamako.
Un programme pour rendre le Mali autosuffisant en électricité
Face au succès de l’unité test, le groupe a annoncé le lancement prochain d’une production à grande échelle. L’objectif est de donner au Mali son autosuffisance en électricité et de faire du pays un grand producteur d’énergies vertes. Aliou Diallo note que « la souveraineté énergétique est vitale pour assurer un développement durable à notre pays ». C’est pourquoi, il a consacré un important volet au mix énergétique dans son « plan Marshall » pour le Mali. Candidat à la prochaine présidentielle, l’entrepreneur a foi en sa vision pour un Maliba (un grand Mali).
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