Gaza-Israël : la guerre que personne n’a vu venir

Un drapeau d'Israël flottant à Jerusalem.
Photo de Taylor Brandon sur Unsplash

Des centaines de combattants du Hamas attaquent depuis samedi Israël, qui a lancé une riposte visant à anéantir le groupe armé gazaoui. Alors que le Hezbollah menace d’entrer en guerre contre l’Etat hébreu en cas d’invasion terrestre, l’on craint une guerre d’une plus grande ampleur.

Le Hamas, groupe armé qui contrôle la bande de Gaza, a lancé samedi une attaque massive et coordonnée sur Israël. Les combattants gazaouis ont ouvert plusieurs fronts le long de la frontière. Certains infiltrés ont même pénétré plus profondément dans les terres israéliennes. Prises de court, les forces de sécurité israéliennes ont a lancé une riposte, baptisée « Sabres de fer ».

Netanyahou veut « détruire » le Hamas

Ce lundi matin, un bilan provisoire faisait état de 1100 morts au total dans les deux camps (militaires et civils). Les combattants du Hamas ont également fait des prisonniers, qu’ils ont ramenés à Gaza. On compte parmi les otages des soldats, des femmes, des enfants et des personnes âgées. Alors que les affrontements se poursuivent, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou promet que l’armée nationale va utiliser « toute sa puissance » pour « détruire » le Hamas. Les responsables du groupe gazaoui, eux, saluent déjà une victoire mémorable.

5000 roquettes tirées en seulement deux jours

Et il y a de quoi faire la fine bouche. C’est la première fois que cette bande armée, qualifiée de terroriste par les Occidentaux, frappe aussi durement Israël. En mai 2021, elle avait déjà surpris l’Etat juif en lançant 4 360 roquettes en 15 jours. Cette fois, elle aurait lancé plus de 5000 en seulement deux jours. Une bonne partie a été interceptée par le système de défense antimissile « Dôme de fer ». Si le Hamas continuait sur ce rythme, le système risquait d’être saturé et moins efficace.

Une guerre plus longue que celle du Kippour ?

Des géopolitologues, qui pointent une faillite majeure des services de renseignement israéliens, craignent que cette bataille soit plus longue que celle d’il y a 56 ans. En 1967, une guerre a opposé Israël à une coalition de pays arabes (Égypte, Jordanie et Syrie), à la suite de Tension entre Tel Aviv et le Caire autour du blocus du détroit de Tiran. Elle s’est déroulée du lundi 5 au samedi 10 juin, d’où son nom de Guerre des Six Jours (ou du Kippour), et s’est soldée par la victoire d’Israël.

Le Hezbollah menace d’entrer dans le conflit

L’armée israélienne estime à un millier le nombre de combattants du Hamas participant à cette invasion de son territoire. Il faudra donc du temps pour en venir à bout. Cela d’autant que ces hommes armés pourraient être renforcés par les soldats du Hezbollah. La milice libanaise proche de l’Iran a averti Tel Aviv qu’elle s’engagerait dans le conflit en cas d’invasion terrestre de la bande de Gaza. Cette menace fait craindre un embrassement de la région, avec la Syrie et l’Iran qui guettent depuis fort longtemps l’Etat hébreu.

L’ombre du parrain iranien

Les Occidentaux accusent d’ailleurs Téhéran d’avoir aidé le Hamas à préparer cette attaque et d’avoir fourni des armes. Et il y a de quoi à le penser. En effet, il y a eu ces derniers mois plusieurs réunions à Beyrouth et dans la capitale iranienne avec les chefs du Hamas, du Hezbollah et du Jihad islamique (un autre groupe armé de Gaza). On n’a aucune idée des sujets de discussion…L’Iran, qui assure n’avoir aucune responsabilité dans l’attaque en cours, a dit soutenir l’opération «déluge d’Al-Aqsa» et « la légitime défense de la nation palestinienne ». Les pays arabes, réunis au sein de la Ligue Arabe, reste en revanche plus réservés. Ils appellent simplement au calme.

Les Etats Unis acheminent de l’aide militaire à Israël

En particulier l’Egypte, qui assume le rôle de médiateur dans le conflit israélo-palestinien, après avoir vidé son contentieux avec Israël. Le Caire invite les deux camps à « faire preuve de la plus grande retenue ». Sans surprise, l’Union européenne et les Etats Unis ont apporté leur soutien à Israël et condamné des attaques terroristes du Hamas. Aussi, Bruxelles menace de suspendre son aide au développement aux palestiniens. Quant à Washington, allié indéfectible, il achemine de l’aide militaire à Tsahal. Son porte-avion USS Gerald Ford, le plus gros navire de guerre du monde, fait également route vers Israël.


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