Kenya : l’agritech Agrvision sollicitée pour améliorer la production agricole nationale

Une femme dans son champ

 

Le gouvernement du Kenya a signé un protocole d’accord avec l’Agritech Agrvision pour aider à l’amélioration de la production agricole nationale via ses solutions numériques. Il s’agira de fournir des données précises sur les cultures et les forêts afin d’aider les paysans dans leurs activités.

Le secteur agricole (cultures et élevage) représente environ 30% du PIB du Kenya. Il constitue ainsi une importante source de revenus pour l’Etat et de création d’emplois. Mais ce secteur tend à décliner au fil des années, menaçant la sécurité alimentaire du pays. En cause, le changement climatique, qui provoque la hausse des températures, la modification des régimes de précipitations et la sécheresse. Outre ces problèmes, les paysans kenyans doivent composer avec la mauvaise qualité des intrants ainsi que le manque d’accès aux connaissances utiles pour les activités agricoles. Enfin, ils sont eux même à l’origine de mauvaises pratiques agricoles, par ignorance ou faute de moyens.

Imagerie satellitaire, intelligence artificielle et drones spécialisés

Conscient que l’agriculture nationale a besoin d’une transformation complète, le gouvernement a signé, la semaine dernière, un protocole d’accord avec Agrvision, une agri-tech kényane spécialisée dans le développement des outils numériques et des technologies avancées de collecte et d’analyse de données. Ce partenariat vise à développer une plate-forme unifiée à l’échelle nationale pour surveiller les cultures et prédire le rendement. Tout ceci grâce à l’imagerie satellitaire, l’intelligence artificielle ainsi que les drones spécialisés. Le protocole d’accord, qui court sur cinq ans, a été contracté par le directeur des opérations d’Agrvision Oscar Mwai et le directeur adjoint du DRSRS Charles Situma.

Surveiller la rotation des cultures et prédire le rendement

Le DRSRS, c’est la Direction des enquêtes sur les ressources et de la télédétection. Cette agence gouvernementale surveille l’état du bétail, de la faune et de la végétation à l’aide de la télédétection, d’enquêtes aériennes et de techniques d’échantillonnage au sol. Oscar Mwai précise que la plate-forme unifiée d’Agrvision permettra de collecter et d’analyser en temps réel les grandes données agricoles du Kenya. Ces données serviront à fournir des informations très précises sur les champs et les forêts, ainsi qu’à prédire la météo et le rendement. Elles sont cruciales pour la transformation agricole profonde du pays et pour l’atteinte de sa sécurité alimentaire.

Économiser du temps et des ressources

« Ces informations sont des éléments visuels et simples à comprendre qui peuvent être utilisés pour faciliter l’action dans l’agriculture et la foresterie et contribuer également à économiser du temps et des ressources », a soutenu M. Mwai. Selon le directeur des opérations d’Agrvision, l’agriculture devrait impérativement être intelligente et durable dans les prochaines années.

Cela permettra de produire une alimentation saine et adéquate à une population croissante, mais également de préserver la planète et ses ressources naturelles. Dans le cadre de ce protocole d’accord, les deux parties ont mis en place une équipe de projet commune. Elles travailleront en étroite collaboration, suivant la feuille de route pour le développement agricole, rédigée par le gouvernement kenyan.


Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*