TikTok désormais sous pression aussi en Afrique

Le réseau social chinois est sous étroite surveillance sur le continent à cause de ses contenus jugés problématiques. De quoi le rendre complètement indésirable comme c’est déjà le cas dans de nombreux pays à travers le monde ?

TikTok dans le collimateur des autorités kenyanes. L’application de partage de courtes vidéos s’est vu rappeler à l’ordre par les autorités du pays d’Afrique de l’Est, jeudi 24 août 2023, en raison de ses contenus.

« Lors d’une réunion virtuelle avec le président Ruto jeudi matin, le PDG de TikTok, Shou Zi Chew, s’est engagé à garantir que le contenu soit modéré afin de répondre aux normes de la communauté », a indiqué le même jour un communiqué de la présidence à cet effet.

Cette sortie fait suite à l’annonce la veille par le président William Ruto, d’un entretien avec le responsable du réseau social détenu par le géant chinois de la tech ByteDance, sur les modalités de modération de contenus de la plateforme.

Accusation de toxicité

TikTok a en effet fait l’objet d’un appel au bannissement ces dernières semaines au Kenya. Avec notamment une pétition citoyenne transmise au parlement pour discussion. En cause, de nombreux griefs relatifs à ses contenus jugés explicites, haineux, mensongers ou encore offensants.

« TikTok travaillera avec le Kenya pour examiner et surveiller son contenu. Ce nouveau développement signifie que les contenus inappropriés ou offensants seront supprimés de la plateforme », promet le texte de la présidence kenyane.

Le réseau social échappe donc pour l’instant à une censure sur le territoire kenyan. Il n’en reste pas moins que le pays est le troisième à pointer ses contenus du doigt en l’espace de quelques semaines. Avec des conséquences autrement plus drastiques.

Tendance à craindre ?

C’est le cas au Nigeria où l’application est suspendue depuis début août dans un contexte de tension sociopolitique croissante. Motif : des contenus haineux et subversifs attentatoires à la stabilité du pays, selon le gouvernement.

Il en est de même en Somalie avec un bannissement pur et simple décrété le 20 août dernier contre le réseau social afin, disent les autorités, d’empêcher son utilisation par des terroristes.

Il se développe ainsi peu à peu sur le continent africain, une tendance répressive qui pourrait bien s’étendre à l’égard de TikTok. Une telle situation ferait écho à celle en cours dans une vingtaine d’États à travers le monde pour diverses raisons.

C’est la rançon de la popularité de cette appli qui intrigue autant qu’elle fascine.


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