L’Afrique du Sud va redevenir la première économie d’Afrique

La plus grande industrie du continent africain devrait détrôner le Nigeria en tant que principale économie de la région à compter de l’année prochaine, selon le FMI. Mais ce changement ne devrait pas durer.

Et la plus grande économie d’Afrique est… l’Afrique du Sud. Le Fonds monétaire international (FMI) indique dans son récent rapport sur les perspectives de l’économie mondiale, que Pretoria devrait ravir la vedette au Nigeria en tant que première économie africaine en 2024.

L’institution de Bretton Woods met notamment en avant ses prévisions en termes de Produit intérieur brut (PIB) durant la période considérée. Soit 401 milliards de dollars pour l’Afrique contre 395 milliards de dollars pour le Nigeria. L’Égypte prévue à la troisième place devrait générer 358 milliards de dollars.

De telles données dénotent d’un changement significatif parmi les principales économies africaines. Car le Nigeria est, toujours selon le FMI, en tête de peloton depuis 2018. Une position appelée à varier au cours des prochains mois en raison d’un certain nombre de facteurs.

Abuja en pleine réforme

Le plus déterminant concerne la conjoncture du Nigeria marquée par une baisse de la production de l’or noir, principale ressource à l’exportation du Nigeria avec une contribution de 5,6% au PIB en 2022, selon une note de la Direction nationale du Trésor français.

Le pays ouest-africain connaît également une chute de la valeur de sa monnaie – le naira – dans un contexte de volatilité continue et d’envolée des prix. Le nouveau président, Bola Tinubu, a ainsi engagé plusieurs réformes au pas de charge, afin de remettre l’économie à l’endroit.

Cela concerne notamment la réorganisation du système de change, la mise en place d’un cadre destiné à minimiser la pénurie du dollar et surtout la suppression polémique des subventions aux carburants.

Pretoria à nouveau déclassé

Mais alors que le climat économique est précaire et douloureux pour les populations nigérianes, les choses devraient s’améliorer d’ici 2025 grâce aux retombées desdites réformes, selon le FMI.

De quoi hisser le pays le plus peuplé d’Afrique à nouveau à la première marche du podium concernant les indicateurs économiques. Au détriment de l’Afrique du Sud, qui devrait à en croire l’institution de Christine Lagarde, également se faire distancer par l’Égypte en 2026.

Actuellement en difficulté en raison lui aussi d’une crise de changes entre autres, cette dernière pourrait ainsi connaître une croissance de 5% voire davantage grâce aux manœuvres entreprises par le gouvernement d’Abdel-Fattah El-Sisi candidat à sa réélection en décembre prochain.


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