Gestion des données : Google et Facebook dans le collimateur de l’Union européenne

L'Union européenne ouvre de nouvelles enquêtes contre Facebook et Google

 

L’Union européenne continue son offensive contre les GAFA. Elle vient d’ouvrir deux enquêtes préliminaires contre Google et Facebook pour en savoir davantage sur leur politique de collecte et de monétisation des données. Ces enquêtes pourraient se conclure par des amendes salées si les pratiques des deux géants de la tech ne sont pas conformes aux réglementations en vigueur dans l’Union européenne.

Les données sont-elles utilisées à des fins publicitaires ?

L’Union européenne n’en a pas fini avec les GAFA (Google-Amazon-Facebook-Apple). Après plusieurs condamnations et amendes records, elle les a à nouveau dans son collimateur. La semaine dernière, l’UE a ouvert une enquête préliminaire contre Google pour en savoir davantage sur sa politique de collecte et de monétisation des données. L’enquête s’intéresse particulièrement aux données recueillies par Google qui entrent en compte pour la publicité en ligne, les navigateurs internet, les services locaux de recherche et d’authentification. « La Commission a envoyé des questionnaires dans le cadre d’une enquête préliminaire sur les pratiques de Google en termes de collecte et d’utilisation des données. L’enquête préliminaire est en cours », a déclaré un porte-parole de la Commission européenne à Reuters.

Cette semaine, c’est au tour de Facebook d’être la cible de l’Union européenne pour les mêmes motifs. « Ces enquêtes concernent la manière dont les données sont collectées, traitées, utilisées et monétisées, y compris à des fins publicitaires », a précisé le responsable de la concurrence de l’UE. Dans les deux cas, l’UE n’a pour l’instant qu’envoyé des questionnaires. Reuters a indiqué avoir eu accès à une partie de ces documents. L’agence révèle ainsi qu’une partie de l’enquête tenterait de déterminer si Facebook impose des restrictions sur l’utilisation des données par des entreprises tierces en échange d’un accès à leurs API.

Google a déjà écopé d’une amende de 5 milliards d’euros 

Google a d’ores et déjà réagi à cette enquête préliminaire en précisant qu’il utilisait les données pour améliorer ses services. Il ajoute que ses utilisateurs peuvent contrôler les données qu’il recueille et les supprimer à n’importe quel moment s’ils le souhaitaient.

Compte tenu du passé houleux entre  Google et la Commission européenne, celle-ci pourrait décider d’une amende salée en cas de non-respect des réglementations en vigueur dans l’Union européenne. En juillet 2018, elle avait infligé une amende de 5 milliards d’euros pour pratiques illégales concernant les appareils mobiles Android en vue de renforcer la position dominante de son moteur de recherche.

La Justice américaine dans les pas de l’Union européenne

L’Union européenne n’est pas la seule institution à s’intéresser à la question du traitement des données personnelles par les géants de la tech. En juillet dernier, le ministère de la Justice américaine a annoncé qu’il allait étudier les pratiques des GAFA, afin de vérifier si elles ne sont pas anticoncurrentielles. Toujours aux Etats Unis, 48 Etats ont lancé une enquête antitrust.

 


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