Zone franc CFA : de bonnes perspectives en 2020 pour les profils émetteurs des Etats, mais de nombreux défis à relever

Au marché d'Adjamé, en Côte d'Ivoire.

 

Selon les critères de notation de Moody’s, six (6) pays des unions économiques utilisant le franc CFA affichent des perspectives stables ou positives de leur profil émetteur pour l’année 2020. Toutefois, ils doivent faire face à de nombreux défis, sécuritaires notamment. 

Six pays des unions économiques utilisant le franc CFA affichent des perspectives stables ou positives de leur profil émetteur pour l’année 2020, selon l’agence américaine Moody’s. Deux se trouvent en zone CEMAC : le Cameroun, qui présente des perspectives stables et le Gabon, dont les perspectives sont positives. L’agence Moody’s souligne que ces deux Etats ont pu stabiliser leurs dettes, grâce à l’appui du Fonds monétaire international (FMI).

L’Afrique subsaharienne affiche globalement une perspective négative

Dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine, trois pays affichent des perspectives stables :  le Mali, le Togo et le Niger. Le quatrième, le Bénin (noté pour la première fois), présente des perspectives positives pour 2020. « Le statut de membre de l’UEMOA a contribué à maintenir une inflation faible grâce à la parité fixe avec l’euro et à des réserves communes, et a renforcé la stabilité extérieure malgré des déficits courants élevés et soutenus », expliquent les analystes de Moody’s.

Au-delà de la zone Franc CFA, l’Afrique subsaharienne affiche globalement une perspective négative, bien que comptant plusieurs pays qui auront les plus fortes croissances du monde. La croissance dans la région sera acceptable, mais elle ne permettra pas d’améliorer de manière significative les revenus par habitant et de renforcer la résilience dans ses différentes économies, prévient l’agence de notation américaine.

La zone CFA, plus à risques géopolitiquement

Moody’s précise en outre que les Etats des zones économiques utilisant le CFA font face à de nombreux défis. Ils doivent par exemple résoudre les problèmes de gouvernance, mais aussi des questions sécuritaires et sociales. Il s’agit principalement des pays du Sahel et du Golfe de Guinée. « Le Niger et le Mali sont plus à risque géopolitiquement en raison de la présence de groupes insurgés dans les deux pays. Le Bénin et le Togo, en revanche, connaissent une montée des tensions politiques internes », indiquent les experts de Moody’s.

Par ailleurs, l’essentiel de ces Etats se situe dans le carré des emprunteurs perçus comme spéculatifs pour ceux de la grande catégorie dite « B ». Un de ces pays, le Gabon, se trouve même dans la catégorie dite « Caa1 », plus spéculative encore.


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